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Charleroi : Des emplois à prendre rapidement dans le recyclage

Le Groupe COMET se porte plutôt bien et il a la côte auprès de l’éco-organisme RECUPEL, ses parts de marché dans le recyclage sont en constante progression. Les entreprises du groupe seront très prochainement amenées à traiter 50% des flux nationaux d’appareils électroménagers, ce qui devrait se traduire par une soixantaine d’emplois nouveaux à créer à Mons et Charleroi.

Créé fin des années 80, le groupe Comet prend ses racines au sein des ateliers Grosjean de Mont-sur-Marchienne et Bodson de Châtelet.

Très vite, la société se positionne sur le marché du recyclage. Une initiative heureuse qui aboutit aujourd’hui à un groupe d’une trentaine de sociétés implantées sur les territoires belge et français.

En répondant et en décrochant un marché public de Recupel, le Groupe Comet s’est ouvert récemment, en grand les portes du  démantèlement et la valorisation des électroménagers usagés.

Les électroménagers « gros blancs » seront traités en région liégeoise, mais les électroménagers "autres" comme on les appelle seront envoyés à Mont-sur-Marchienne. Pierre-François Bareel, l’administrateur-délégué du Groupe Comet ne peut que se réjouir de cette nouvelle extension de marché.

«Tout ce qui est appareil que l’on retrouve dans sa cuisine, tous les jouets qui contiennent des piles et des batteries, tout ce qui est outillage, les tondeuses, les percolateurs, ou les gsm aussi vont arriver à  Mont-sur-Marchienne conditionnés dans les packs RECUPEL. Ils vont être pris en main un à un pour voir s’ils ne contiennent pas des éléments contaminants etc… Ils seront aussi démantelés pour aller vers le recyclage ou le reconditionnement. »

Cette première étape va être assumée par la société Comet Service, qui est une société coopérative à finalité sociale qui propose des parcours de réinsertion à des personnes qui ont eu des « accidents » de parcours professionnel.

Actuellement, 30 personnes sont occupées dans cette filiale du Groupe. Avec ce nouveau marché, Comet Traitements va passer de 20% de flux traités à 50%. Il va donc falloir engager de nouveaux collaborateurs, l'entreprise recherche donc 45 personnes.

« On va presque tripler l’emploi actuel à Mont-sur-Marchienne. Nous allons travailler en collaboration avec le CPAS et les partenaires qui nous accompagnent dans la mise à l’emploi de ces personnes pour trouver les personnes adéquates. »

La capacité de recyclage du Groupe va quadrupler, passant de 9.000 tonnes en 2021 à 38.000 tonnes à partir de juillet 2022 et ce pour les trois prochaines années.

A Charleroi, cette augmentation des volumes est une bonne nouvelle pour l’emploi, pour l’économie de notre région. Mais il a fallu se mettre aux normes. Le nouveau permis d’exploiter alloué par la Ville de Charleroi permettra de soutenir cette croissance.

Une approche alliant technologies et circuits courts

Faire de l’économie circulaire est un peu l’ADN du Groupe, mais il y avait aussi derrière le nouveau projet l’envie de renforcer son ancrage local à Charleroi ou ailleurs.

Deux tiers des flux (66%) traités à Charleroi, seront donc recyclés à moins de 30 km.

« Après avoir été démantelés à Mont-sur-Marchienne, nos matériaux vont être traités par des process industriels à Châtelet et Mons. On va en sortir quoi ? De l’acier qui ira chez Riva. De l’acier inoxydable pour APERAM notamment. Il y a aussi du plastique et de nouveaux acteurs à Châtelet et Couillet sont fortement impliqués avec nous dans le recyclage de ces derniers. Nous allons donc utiliser ces matières comme matières premières secondaires pour l’industrie locale et c’était l’atout fort de notre dossier. C’est la qualité de la chaîne qui est importante. »
 


Au-delà du niveau local, 90% des flux feront l’objet de création de nouveaux produits en Belgique (92% pour les petits électros, 98% pour les flux gros blancs).

Petit Poucet devenu grand

A force de ramasser des cailloux, le groupe a trouvé sa voie et il s’élargit de plus en plus, puisqu’il se positionne désormais comme un partenaire privilégié de RECUPEL et loin de se reposer sur ses lauriers, l'entreprise est toujours en recherche de nouveaux développements.

Depuis quelques années, ses chercheurs se sont donc penchés sur le recyclage du photovoltaïque mais aussi dans la foulée du tout à l'électrique en matière de mobilité, sur le recyclage des anciens véhicules automobiles

« Au travers du plan Marshall, nous avons développé une projet qui visait le recyclage des panneaux photovoltaïques, aujourd’hui, c’est une réalité. En région wallonne, nous sommes probablement la région qui recycle le plus de panneaux venant de tout le continent. Avec une société serézienne, nous avons obtenu la moitié du marché français, ce sont des milliers de panneaux qui entrent dans nos filières. Une activité possible aussi à Mont-sur-Marchienne et Châtelet. Autre source de diversification, les trottinettes électriques, l’ensemble des trottinettes qui viennent de Paris à Amsterdam sont recyclées près de chez vous. »  

L’entreprise participe encore à d’autres projets de Recherche et Développement avec les plus grands industriels européens. Et s’il est trop tôt pour en parler, disons simplement que l’entreprise veut prendra bientôt un peu de hauteur pour atteindre le firmament du recyclage dans l’aéronautique.

Une entreprise à suivre donc ! 

Voir ou Revoir notre magazine Ecopolis sur le recyclage :

 


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