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Grève nationale : un mouvement de protestation qui ne plait pas à tout le monde

À l'occasion de la journée de grève nationale de ce lundi, les syndicats d’indépendants réagissent. Le Syndicat Neutre attire l'attention sur la situation des PME. Tandis que l’Union des classes moyennes plus virulente crie à l’indécence. Mais tous deux réclament un allégement des coûts salariaux.

« Plus de 50% de faillites en mai par rapport à avril, une inflation supérieure à la moyenne de la zone euro, des prix de l'énergie qui s'envolent depuis des mois, le handicap des coûts salariaux qui s'emballent et la position concurrentielle qui en souffre… »

voilà le constat du SNI, le syndicat neutre pour indépendants, pour lui les coûts salariaux dans notre pays n'ont jamais été aussi élevés et augmentent beaucoup plus vite que dans les pays voisins en raison de l'indexation automatique des salaires.

Même constat du côté de l’UCM, l’Union des classes moyennes qui déplore la mobilisation de ce lundi.

« Les patrons de PME, usés par deux ans de crise sanitaire, ont toutes les peines du monde à
suivre l’indexation des salaires. Ils portent le poids de la crise. L’économie belge s’affaiblit. Dans ce
contexte, la manifestation de ce lundi est choquante, inopportune et déplacée.
 »

Lier indexation des salaires et diminution des coûts salariaux

Tous les signaux vont dans le même sens et montrent que la situation des PME en Belgique est devenue intenable.
 

« Le coût horaire du travail augmentera cette année de 4,8 % de plus en Belgique que dans les grands pays voisins, prévoit la Banque nationale. En conséquence de cette perte de compétitivité, nos entreprises perdront 3 % de parts de marché en 2022 et encore 1,5 % en 2023. » souligne l’UCM.

Et cette situation n’est souhaitable pour personnes, ni les entreprises, ni leurs travailleurs.

Le SNI et l’UCM réclament donc du gouvernement qu’il prennent ses responsabilités.

« Les chiffres d'affaires des PME sont sous pression depuis des années, mais cela n'est pas compensé par une indexation. Il n'est pas possible de tout répercuter dans les prix des prix et services, car cela ferait fuir le consommateur. Le coût salarial constitue un poste de dépenses lourd pour les employeurs, qui nuit à leur position concurrentielle. »

L’économie belge s’affaiblit, alors même que le déficit des finances publiques (4,5 % du PIB cette année, soit 24,3 milliards d’euros) se creuse. Les taux d’intérêt sont à la hausse. Un assainissement s’impose de toute urgence.

Certaines grandes entreprises ont engrangé des réserves et peuvent faire face à la situation ; les PME, dans leur ensemble, ont des trésoreries siphonnées par deux années de crise sanitaire.

De plus, elles sont généralement à haute intensité de main-d’œuvre et craquent sous les hausses salariales répétées.

L’UCM est prête à discuter de tout cela.

« Mais il n’y a pas d’interlocuteur. Les syndicats, en réclamant des hausses de salaire, ont établi leur quartier général sur la Lune. Les ménages mis en difficulté par la flambée des prix sont d’abord ceux des indépendants. Les salariés voient leurs revenus augmenter, tout comme les fonctionnaires. Ceux-ci, en plus, n’ont pas perdu un euro pendant toute la durée de la crise sanitaire. »

 


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