La Renarde c'est l'histoire de Stéphanie Renard, une jeune entrepreneuse de la région qui a fait du zéro déchet son mode de vie depuis plus de 10 ans. Et comme on n'est jamais mieux servi que pas soi même, elle a d'abord cousu ses propres couches jetables et lingettes avant de les commercialiser et de diversifier sa petite entreprise. Voici l'histoire de cette jeune maman toujours à l'affut d'un bon plan zéro déchet.
« Mon aventure zéro déchets a commencé en 2010 - 2011, je venais d’avoir mon premier enfant et dans la famille on s’est rendu compte que les langes jetables, c’était quand même énormément de déchets. Donc on a cherché des solutions pour notre grand qui va bientôt avoir 12 ans. Je n’ai pas trouvé mon bonheur sur le marché des langes lavables et donc je me suis dit, je vais le faire. »
De fil en aiguille, d’autres produits vont s’imposer comme des évidences, les lingettes et les serviettes hygiéniques pour maman.
L’aventure zéro déchet était en route, Stéphanie Renard allait révolutionner sa salle de bain. Et comme en plus, elle avait l'âme entrepreneuse, l’inspiration étant là, il n’y avait plus qu’à se lancer.
Après la naissance de son troisième enfant, le prototype de couche lavable était au point. L'entreprise a démarré en 2018 avec une couche parfaite si l'on en croit Stéphanie, elle fait visiblement pas mal d’heureux.
« Je commençais aussi de mon côté à avoir des demandes, des amis et de la famille « tiens est-ce que tu ne pourrais pas me faire des lingettes ? J’aimerais essayer les serviettes hygiéniques, est-ce que tu connais quelqu’un qui ? » Et donc je me suis dit, voilà ! Pourquoi pas essayer, je me suis lancée en indépendante à temps plein. »
L’avantage de Stéphanie, c’est qu’elle est arrivée avant tout le monde. Les magasins de vente en vrac ont tout de suite été attirés par ses produits ainsi que les magasins autour de la parentalité positive qui commençaient à apparaître.
Depuis, la petite entreprise a bien grandi depuis, elle dessert aujourd'hui 250 points de vente en Wallonie, à Bruxelles et en Flandre. Stéphanie a pu engager trois couturières et surtout elle dispose d’une petite communauté sur Youtube où elle donne à qui veut l'entendre ses conseils pour passer au zéro déchets.
Zéro déchet mode d’emploi
On a tous envie d’alléger nos poubelles et pourtant de nombreux freins existent encore, pour la Renarde, il n’y a pas 36 solutions, il faut se lancer, mais pas n’importe comment.
« Ce sont des habitudes de vie à avoir, des préjugés à casser. Il n’y a rien de difficile, quand on est motivé on se lance et puis voilà. Il faut surtout ne pas vouloir tout faire d’un coup, comme on ne court pas un marathon après une semaine de la pratique de la course à pied. Il faut y aller petit à petit. Pour nous, c’était d’abord les couches lavables et les serviettes hygiéniques, on y est allé petit à petit dans la démarche. On n’a pas fini d’ailleurs. Cela fait 10 ans et on sort toujours des poubelles, et on a toujours des déchets, mais on y va à notre rythme. Une fois qu’une habitude est prise, on peut passer à une autre et il n’y a pas de problème. »
Stéphanie propose des produits qui vont remplacer des produits jetables, mais pour rester dans sa logique aussi bien chez elle que sur les réseaux sociaux, elle conseille toujours de faire ses armoires avant de se lancer dans les achats frénétiques, ensuite de terminer un produit jetable avant de passer au réutilisable et enfin d’essayer les produits réutilisables pour trouver celui qui vous conviendra.
« Si on a l’habitude de se maquiller beaucoup oui on peut acheter des lingettes, mais le gant de toilette peu faire office de lingette si on veut. Il y a les taies d’oreiller aussi qui peuvent être transformés en sac à vrac. Moi je propose des solutions pour les personnes qui n’ont pas ce type de ressource à la maison ou qui n’ont simplement pas envie de coudre. »
Un point de vente écoresponsable c’est encore mieux.
« Je pense qu’avec Sapriskids, la collaboration a été évidente, j’ai été une des premières marques à rentrer chez elle, ce sont des partenaires de choix. Charleroi fonctionne moins bien que d’autres régions, mais on voit que les gens commencent à réfléchir à une consommation différente. »
Stéphanie dit aussi souvent que le zéro déchets c'est aussi une économie d'argent, avec des produits que l'on achète une fois, certes un peu plus chers, mais que l'on peut réutiliser beaucoup plus souvent.
Comme tout le monde, Stéphanie se décourage parfois et craque, en voyant l’état actuelle de la planète. Ce sont ses clients qui lui remonte le moral et les encouragements qu'elle reçoit. Alors aussi longtemps qu'elle le pourra, elle jouera son rôle de colibri pour tenter à sa manière d'éteindre l'incendie qui menace notre planète.
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