Ce samedi soir est organisé à Lodelinsart, le 12e grand souper dansant au profit de l'Oeuvre de Saint-Nicolas, l'occasion de joindre l'agréable au caritatif et de rappeler que cette association qui distribue, chaque année, des cadeaux aux enfants oubliés par le grand Saint, fête cette année ses 140 ans d'existence.
C'est le 09 décembre prochain à partir de 18h30 qu'aura lieu la soirée de gala marquant le 140ème anniversaire de l'œuvre de Saint-Nicolas, au Palais des Beaux-Arts de Charleroi ( salle Magritte ). Une association qui a dû se réinventer.
Le président, Jean-Marie Hoslet regrette, en effet, le temps où l'association pouvait inviter tous les enfants de la ville à venir chercher les cadeaux que le patron des écoliers leur avait réservés.
"Après deux années de Covid et les restrictions imposées par le RGPD, il nous est impossible d'avoir accès aux listings des écoles pour identifier les enfants les plus défavorisés, ceux qui risquent d'être oubliés par le grand Saint. Nous avons donc dû revoir notre copie. Et pour notre 140e anniversaire, c'est nous qui allons aux enfants au travers de différentes associations, ce ne sont plus les enfants qui viennent à nous."
140 ans d'existence, ça se fête
L'association est née en 1882, à l'initiative du notaire Bodson, un notable de la Ville de Charleroi. A l'époque, la métropole était florissante et les plus riches se disputaient une place dans l'association.
Durant ces années dorées, c'étaient 700 enfants "oubliés" qui recevaient régulièrement leurs jouets aux alentours du 6 décembre.
Devenue Asbl après la Seconde Guerre mondiale, l'Oeuvre de Saint-Nicolas a reçu les honneurs de la famille royale belge à plusieurs reprises. C'est ainsi que pour les 125 ans, la princesse Astrid s'est déplacée à Charleroi. Paola a aussi honoré de sa présence l'association.
140 ans plus tard, et malgré la crise, l'Oeuvre est toujours active, même si elle ne compte plus qu'une 40aine de membres dont une 20aine vraiment active.
Des plaines de jeux pour les hôpitaux
L'Oeuvre Royale de Saint-Nicolas vient toujours en aide à plus ou moins 500 enfants, qu'elle parvient à atteindre par le biais d'association.
"Nous aidons 6 associations à Charleroi dont Lancelot à Monceau-sur-Sambre, Le 26, qui accueille des femmes battues, L’hôtel social de Lodelinsart , l’équipe sociale de Montigny le tilleul et sa section de Marchienne, l’accueil à Gosselies où sont placés les enfants du juge et enfin la 6e maison sociale à Marchienne Docherie où les femmes seules qui travaillent, peuvent déposer leurs enfants pour les faire garder."
Depuis 140 ans, l'objectif est inchangé, offrir un peu de bonheur et surtout de beaux jouets aux enfants âgés de 2,5 à 6 ans.
"Cette année, pour marquer cet important anniversaire, nous allons également offrir une plaine de jeux à l'ISPPC et une autre au GhdC qui profiteront toutes deux à tous les enfants. A l'occasion de notre soirée de gala, nous invitons les associations que nous soutenons et les hôpitaux à venir témoigner de l'aide que nous leur apportons."
Les deux hôpitaux recevront une enveloppe de 5 000 euros pour entamer les travaux et l'association s'est engagée à verser encore deux chèques de 2 500 euros pendant les deux années qui viennent.
Mais ce n'est pas tout
Les associations recevront des chèques à aller dépenser dans les magasins Broze (partenaire cette année de l'association), elles recevront chacune l'équivalent de 2000 euros.
Cette année, le budget total de la Saint-Nicolas avoisine les 25 000 euros. Et si la distribution est différente, le président nous rappelle qu'il s'agit néanmoins :
"d'une sorte de retour à la genèse de notre organisation."
Pour parvenir, en ces temps de crise, à réunir une telle cagnotte, les membres de l'association ne ménagent pas leurs efforts. Lors de Parc en fête, ils ont organisé une vente de champagne et de gauffres, deux soupers ont permis de récolter d'autres fonds, les associations telles que les Kiwanis répondent également présentes à l'appel en cas de besoin.
"Grâce à ces petites sommes mises bout à bout, nous sommes fiers de pouvoir cette année encore offrir un peu de bonheur et d'amusement aux enfants défavorisés. Même si aujourd'hui, il est de plus en plus difficile d'aller frapper aux portes pour obtenir des fonds. Les gens n'ont plus d'argent."