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70% des commerçants ne participent pas au Black Friday

7 commerçants sur 10 ne participent pas au Black Friday, alors qu’ils sont 62% à déclarer avoir encore un stock important pour l'automne et l'hiver. C'est la conclusion la plus frappante d’une enquête du Syndicat Neutre pour Indépendants auprès de ses membres.

La situation économique des commerçants est très alarmante pointe le sondage paru dans le communiqué de presse. Le SNI veut insister sur  le besoin criant du soutien des consommateurs pour que les commerçants de proximité puissent s’en sortir. 1 détaillant sur 4 (28 %) envisage d'arrêter définitivement. Quand les commerçants doivent faire face à une baisse des ventes, elle est supérieure à 20% pour pas moins de 93% d'entre eux. 

Cela fait maintenant plusieurs jours que les consommateurs sont assaillis de tous les côtés par des annonces de réductions pour le Black Friday. Cela se traduit souvent par un report de certains achats, surtout en cette période économiquement très agitée. Il est également plus difficile pour les consommateurs de distinguer les rabais réels des non rabais.

Mais la découverte la plus étonnant est que « 7 commerçants sur 10 ne participent pas au Black Friday », selon une enquête menée auprès de 427 membres du SNI. « La principale raison est qu'ils considèrent qu'il s'agit principalement d’une mode venue des Etats-Unis (46%), mais aussi parce qu'un sur cinq (21%) pense qu'il y a trop de périodes de rabais en peu de temps. Le Cyber Monday n'est ainsi par ailleurs pas du tout populaire auprès des commerçants. 8 sur 10 (76%) disent qu'ils n’y participeront pas.

Quand les commerçants participent au Black Friday, c'est principalement pour se débarrasser de leur (trop) important stock restant (57%).  En effet, plus de la moitié des commerçants (62%) possèdent encore plus de 40% de leur stock. Plus d'un commerçant sur quatre (29%) participe au Black Friday sous pression parce que d'autres commerçants, notamment les grandes chaines, y participent également. Achetez donc local et faites ainsi la différence ».  « Nous ne saurions trop insister sur le fait que nos commerçants auront grand besoin du soutien des consommateurs pour pouvoir sortir et garder la tête hors de l'eau en ces temps très agités, où les faillites sont en forte hausse ».

1 commerçant sur 4 veut arrêter, la confiance dans le gouvernement a disparu.

Dans son communiqué de presse, le SNI annonce aussi avoir interrogé les commerçants sur leur situation économique et mentale actuelle. « C’est alarmant à de très nombreux égards. Plus d'un commerçant sur 2 (56%) dit avoir encore un chiffre d'affaires en baisse par rapport à avant la crise sanitaire, en 2019. Parmi les commerçants dont le chiffre d'affaires a baissé, pas moins de 93% (!)sont aux prises avec une baisse du chiffre d'affaires de 20% ou plus. Si l'on constate une augmentation du chiffre d'affaires, elle est de 10% ou moins pour la moitié des détaillants ». 

Un commerçant sur quatre (26%) envisage d’arrêter temporairement. En fait, 28% d'entre eux disent même qu'ils sont prêts à jeter définitivement le gant. En outre, près de la moitié des commerçants (44%) indiquent également qu'ils sont à court de réserves financières. Pour 42 % d'entre eux, cela va encore mais ils craignent également pour l'avenir en ce qui concerne leurs réserves. La confiance dans le gouvernement semble également s'étioler. Plus de 8 commerçants sur 10 (84%) ne se sentent plus soutenus par le gouvernement et la moitié d'entre eux estiment que les mesures de soutien actuelles sont insuffisantes. « Nous appelons donc une nouvelle fois le gouvernement à s'engager beaucoup plus dans le dialogue avec les commerçants et les indépendants en général. Ils ont besoin de mesures plus adaptées, sinon l'effet domino provoqué par les faillites se poursuivra. C’est une situation qu’il faut éviter  à tout prix mais les commerçants eux-mêmes indiquent qu'il est déjà presque trop tard. Ils soulignent clairement qu'ils traversent une période très difficile financièrement et mentalement.

Un détaillant sur trois indique qu’ils ne sent pas bien mentalement, mais malgré cela, qu’il n’a pas encore fait appel à un psychologue. Seuls 8% l'ont déjà fait. Il est donc urgent que le gouvernement intensifie sa campagne de communication pour promouvoir les séances de psychologie gratuites. Les détaillants doivent être beaucoup mieux informés sur ce à quoi ils peuvent faire appel et ce à quoi ils ont droit afin de survivre à cette période très turbulente ».


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