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Courcelles : Infrabel démolit la gare de Gouy-lez-Piéton sans permis

La gare de Gouy-lez-Piéton dans l'entité de Courcelles était à l'abandon depuis plus de 10 ans. Cette gare, qui est un des rares bâtiments du genre à appartenir à Infrabel, a été démolie dans la nuit de jeudi à vendredi. Depuis, la députée-bourgmestre Caroline Taquin ne décolère pas. Elle affirme que la filiale infrastructure de la SNCB lui a forcé la main et que la gare pouvait être sauvée.

La gare de Gouy-lez-Piéton se trouve sur le trajet de la ligne 117, de Braine-le-Comte à Luttre. Elle a été est mise en service en 1847 par l'administration des chemins de fer de l'État belge. Depuis la fermeture du bâtiment aux voyageurs, c'est un point d'arrêt non gardé à accès libre de la SNCB. Depuis 10 ans, le bâtiment de la gare était à l’abandon. Et au grand dam de la commune, Infrabel a décidé de le démolir.

« C’est avec beaucoup d’amertume que la Commune de Courcelles, par l’intermédiaire de Madame la Députée-Bourgmestre, Caroline Taquin, n’a eu d’autres choix que de prendre un arrêté de démolition du bâtiment de la gare de Gouy-lez-Piéton, afin de préserver la sécurité de ses citoyens. La gare de Gouy-lez-Piéton ne sera donc plus ! », précisent les autorités communales courcelloises dans un communiqué.

Le Collège voulait sauver le bâtiment

Dans le but de préserver le cachet de ce bâtiment, le Collège communal avait reçu défavorablement la demande d’avis sur le permis de démolition de la gare de Gouy-lez-Piéton introduit par Infrabel au début de cette année et le Fonctionnaire délégué de la Région wallonne avait suivi l’avis du Collège en refusant la demande de permis de démolition. 

« En effet, cette demande de permis n’était légitimée par aucun rapport relatif à une éventuelle instabilité du bâtiment. Suite au recours introduit par Infrabel à l’encontre de cette décision de refus, celle-ci avait été confirmée par le Ministre. Ce n’est qu’en août 2022 qu’un premier rapport interne à Infrabel relatif à l’instabilité du bâtiment parvient à la commune de Courcelles. Celui-ci est remis en doute par les autorités qui demandent, avec force, de pouvoir disposer d’un rapport émis par un bureau indépendant qui justifierait un risque imminent pour la sécurité publique », ajoute le communiqué.

Ce rapport indépendant ne parviendra à la commune qu’en novembre en l’informant que la démolition aurait bien lieu.

« En date du 24 novembre 2022, l’administration est prévenue que des travaux sont en cours sur le bâtiment. Les services se rendent alors sur place pour constater que la toiture est en train d’être démantelée sous le couvert de travaux de désamiantage. Ces travaux ne devaient être que la première phase des travaux de démolition qui étaient prévus depuis le début. Ces travaux sont arrêtés par la Commune au vu de l’absence de permis. En extrême urgence, la Commune mandate un ingénieur en stabilité dont la conclusion fut immédiate et sans équivoque. Les travaux entrepris sur la toiture par Infrabel ont engendré une instabilité certaine et dangereuse »

La Députée-Bourgmestre Caroline Taquin (MR) n’avait donc plus le choix. Un arrêté de démolition devait être pris pour assurer la sécurité publique. « La société Infrabel a réussi à mettre son projet à exécution au grand dam de la Commune de Courcelles qui voulait préserver ce bien et des Gouytois qui verront leur cadre de vie amputé d’un bien qui aurait pu être considéré comme patrimonial et réhabilité en un projet ambitieux pour Courcelles. Nous veillerons à ce que des travaux de réhabilitation du site soient entrepris très rapidement avec une réelle prise en considération des navetteurs y compris ceux à mobilité réduite ».

toit

gare

Le bâtiment des recettes date des années 1860 ou du début des années 1870, il s'agit d'une gare "à pignons à redents" correspondant au premier type de gare construit en de nombreux exemplaires sur le réseau de l’État belge. Depuis la fermeture des guichets, le bâtiment d'origine est toujours présent mais fermé et à l'abandon, il est en assez mauvais état ; sa marquise en fonte et les pignons à redents avaient disparu, avant même sa désaffection.


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