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Un internement requis contre trois prévenus poursuivis pour viol et séquestration

Un internement requis contre trois prévenus poursuivis pour viol et séquestration

Le ministère public a requis mardi devant le tribunal correctionnel de Charleroi un internement contre Elias K., Angy H. et Hamdi S. Les trois prévenus, atteints d'un trouble psychique, selon une expertise mentale, sont poursuivis pour le viol et la séquestration d'une jeune femme de 19 ans au moment des faits. Le trio affirme que les relations sexuelles étaient consenties.

Le 14 janvier 2018, la mère de la jeune femme signale la disparition de sa fille. Cette dernière s'est rendue la veille dans une boîte de nuit bruxelloise avec des amis. À 06h47, une caméra de surveillance repère la victime, en rue à l'extérieur de la boîte, accompagnée par un des prévenus. À 07h18, le signal du téléphone de la jeune femme est détecté à Charleroi. "À ce moment-là, elle a été victime d'une première scène de viol. Et deux heures plus tard, son GSM a été éteint. Au total, la victime a subi quatre scènes de viols par cinq hommes, dont les trois prévenus, durant trois jours", précise la substitute Garcez. 
D'après cette dernière, les trois prévenus ont emmené la jeune femme dans le studio de Hamdi S. 

La victime affirme avoir été droguée. Elle a été retrouvée par la police dans le logement carolo rue des Trois Pistolets, la nuit du 15 au 16 janvier. "Elle est parvenue à échanger des messages avec son frère et a finalement été localisée via Google Maps, en partageant sa localisation", a précisé Me Nathan Mallants, conseil de la partie civile.

Les trois prévenus nient les faits. Ces derniers affirment avoir eu des relations sexuelles consenties avec la victime, qui se trouvait "dans un état normal", selon eux. "Elle pouvait quitter l'appartement quand elle le voulait. Elle était consentante à 100%", a exposé Hamdi S.
Une mesure d'internement a été requise contre les trois prévenus, notamment connus de la justice pour plusieurs condamnations pour vols.
Me David Gelay, Me Martin Aubry et Me Jean-Philippe Mayence, avocats des trois prévenus, mettent en doute la version de la jeune femme et plaident l'acquittement de leurs clients. "Le 15 janvier, le frère de la victime a reçu un SMS de sa sœur lui disant qu'elle était chez son copain et qu'elle rentrerait dans une semaine. Quand elle était seule dans le logement, lorsque les prévenus sont partis faire des courses, elle aurait pu essayer d'ouvrir la porte ou de casser un carreau et de crier par la fenêtre (...)", a souligné Me Gelay, conseil d'Elias K. 

Jugement attendu pour le 8 février prochain.

Source: Belga


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