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Evaluation des enseignants : Plusieurs syndicats menacent de claquer la porte du Pacte d'excellence

Les syndicats socialistes et libéraux de l'enseignement menacent de quitter les travaux d'accompagnement du Pacte pour un enseignement d'excellence si le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles ne modifie pas son avant-projet de décret sur l'évaluation des enseignants actuellement sur la table.

Dans un communiqué commun, la CGSP-Enseignement, le Setca-SEL, le SLFP-Enseignement, de la CGSLB-APPEL exigent lundi que la possibilité de licenciement d'un enseignant en cas d'évaluation finale négative soit retirée du texte.
"Nous avons, depuis plus de deux ans, répété que la liaison entre le développement des compétences professionnelles - dont nous sommes fermement persuadés de la nécessité - et un mécanisme d'évaluation pouvant mener au licenciement pur et simple est, pour nous, inacceptable", écrivent les syndicats.

"Au terme des négociations officielles, qui ont débuté ce jeudi 2 février, si le volet du texte relatif à une évaluation pouvant déboucher sur un licenciement du membre du personnel n'est pas retiré de l'avant-projet de décret, il conviendra de considérer que les objectifs du Pacte pour un enseignement d'excellence ne pourront pas être atteints. Nous en tirerons alors les conclusions et nous quitterons le comité de concertation", avertissent-ils en chœur.
Lancé sous la précédente législature, le Pacte pour un enseignement d'excellence vise à améliorer, au travers d'une série de réformes, la qualité de l'enseignement francophone, jusqu'ici l'un des moins performants des pays développés.
Ces réformes et leur implémentation sont discutées au sein d'un comité de concertation qui se réunit régulièrement. Il est composé de représentants du cabinet de la ministre de l'enseignement, de l'administration, des syndicats des enseignants et des pouvoirs organisateurs notamment.

"Nous sommes désormais persuadés que le comité de concertation du Pacte, où l'avant-projet de décret dont il est question ci-dessus n'a d'ailleurs jamais été discuté, sert de prétexte au gouvernement, à Wallonie-Bruxelles Enseignement (WBE) et aux fédérations de pouvoirs organisateurs pour cautionner une prétendue adhésion de tous les acteurs de l'enseignement et enfermer ceux-ci dans une prétendue démarche de co-construction", fustige le communiqué conjoint, auquel ne s'est toutefois pas ralliée la CSC-Enseignement.

Dans un communiqué séparé, celle-ci précise lundi midi que toute décision de quitter le comité de concertation ne peut se faire qu'après consultation de sa base et des instances internes.
"La consultation restant notre priorité, nos affiliés et instances seront invités à se prononcer sur la poursuite de notre participation aux travaux du pacte", indique Roland Lahaye, le secrétaire général du syndicat.
"Cela ne peut être possible qu'après avoir informé le plus précisément, en toute transparence et objectivité".

Source: Belga


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