Le procès de Sébastien Gotiaux, accusé d’un meurtre commis en 2020 à Momignies, a débuté lundi matin devant la cour d'assises du Hainaut à Mons. L'homme est également accusé d'avoir tenté de tuer, la même nuit, 4 fonctionnaires de police. Une rébellion armée est également retenue par le ministère public.
Au programme aujourd’hui : lecture de l'acte d'accusation, instruction d'audience, et audition du juge d'instruction et des experts. Le procès devrait durer une semaine.
Rappel des faits. Le 4 mai 2020, peu avant 1h00 du matin, les services de la zone de police de la Botte du Hainaut (Botha) sont appelés à Beauwelz, rue Pilarde. Des riverains ont signalé des coups de feu. À leur arrivée, un homme gît sur le sol, devant l'entrée d'une habitation. Les policiers entendent clairement qu'une personne effectue des va-et-vient dans le jardin, et s'identifient clairement comme étant de la police. Et à cet instant, l'homme dans le jardin fait feu en direction des agents. Un policier riposte par 5 tirs en direction de l'individu. Le suspect se réfugie dans l'habitation. Il sort de son logement vers 6h15, et est privé de liberté sans recours à la force.
Selon les enquêteurs, Sébastien Gotiaux a tiré 4 coups de feu, deux en direction de la victime, un en direction de ses chiens et un en direction des policiers.
L’accusé affirme ne se souvenir de rien
L'accusé du meurtre de Maxime Roget prétend n'avoir aucun souvenir de ces faits :
« Le whisky me retournait l'esprit. »
Quelques heures avant le drame, les 2 hommes étaient ensemble, et buvaient donc du whisky :
« Je me souviens de nous avoir filmés, faisant « santé ». Comme j'étais chez moi, je pensais que rien ne pouvait arriver. On a parlé de sa compagne, je lui ai fait la morale. Je n'ai pas le souvenir de lui avoir montré mes armes », raconte l'accusé.
Des voisins ont entendu l'accusé crier: « dégage, dégage, ici c'est ma famille ». Sébastien Gotiaux ne se souvient pas d'avoir dit ces paroles. Il dit avoir repris ses esprits quand son téléphone a sonné, au petit matin, l'informant que sa maison était encerclée par les policiers. Il s'est levé, blessé au thorax, et a vu Maxime couché devant la porte de son habitation, mort.
« Je n'en revenais pas, j'avais l'impression de faire un cauchemar, je n'y croyais pas. Aujourd'hui, j'ai conscience des faits. Je ne peux pas demander pardon à la famille, car je ne me le pardonnerai jamais. J'ai fait du mal à tout le monde », dit celui qui jure de ne plus jamais toucher à l'alcool.
Lors de cette première journée de procès, l’accusé continue d’affirmer qu’il a toujours un trou noir.
Source : Belga
A.P.