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Le Quai 10 fait désormais partie de "Réseau"

C’est officiel, il y a désormais une fédération des cinémas art et essais de la Fédération Wallonie Bruxelles, elle s’appelle le Réseau. Une volonté née de la crise sanitaire de s’associer pour peser plus au niveau des pouvoirs publics et pour pouvoir faire des économies d’échelle.

Le Réseau ce sont différentes salles d’art et essai, 16 au total, qui ont décidé de se regrouper pour faire entendre leur voix auprès des services publics.

Pour Matthieu Bakolas, le directeur de Quai 10, C’est aussi une façon d’échanger de bonnes pratiques et de se rencontrer entre cinémas.

« On se voyait régulièrement à des visions de presse à des visions organisées par des distributeurs, en festival également. Mais il y a vraiment eu cette envie et ce besoin de rediscuter tous ensemble. »

Et le covid dans tout ça ?

Ces salles de cinéma de Bruxelles et de Wallonie représente 34 écrans et 1,2 millions de spectateurs.

Il est clair que leur envie de ne faire qu’un a été décuplée durant la crise sanitaire.

Il n’existait plus d’association officielle depuis la dissolution en 2017 du réseau Diagonale.

« On est évidemment différent des gros multiplex qui ont eu un syndicat. Ils sont représentés au niveau des pouvoirs publics. Ce n'était pas notre cas. Mais maintenant, ça va permettre déjà d'être entendu à ce niveau de pouvoir. »

Le réseau va aussi permettre de s’organiser différemment en cas de nouveau coup dur.

« Voilà, pourquoi pas aussi, un jour, envisager des achats groupés, faire des économies d'échelle, … tout ce que le fait de s'associer peut apporter, on va essayer de le retrouver là dedans. »

Le public est de plus en plus exigeant

Les cinéma art et essai de la Fédération Wallonie Bruxelles, doivent :

  • oeuvrer à la diffusion de films art et essai bien sûr,
  • promouvoir le cinéma belge et la diversité cinématographique,
  • encadrer les sorties d’un travail de médiation et d’animation,
  • développer des actions pédagogiques après du jeune public
  • jouer un rôle dans le développement culturel et social de leur territoire.

Mais ce n’est pas tout, à côté de ces missions « officielles », il faut plaire au public.

« Les cahiers des charges sont exigeants à la base, donc on ne saurait pas vraiment faire plus. Par contre, pour attirer le public et pour le séduire, on doit en faire de plus en plus. Et ça c’est à nouveau à cause du covid ou en tout cas le covid qui a accéléré ça. Le métier de salles de cinéma a beaucoup changé. On ne peut plus se contenter d'ouvrir les portes et d'afficher et de diffuser les films, il faut en permanence développer des activités. Tout ça prend évidemment beaucoup de temps et demande aussi plus d'argent évidemment. »

Et comme le dit la devise de la Belgique, elle même, « l’union fait la force ! », ne dites plus les cinémas art et essai, mais dites le Réseau.


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