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Crise de l'accueil : "Nous faisons tout pour respecter la loi" (De Croo). La société civile réagit

Crise de l'accueil : "Nous faisons tout pour respecter la loi" (De Croo)

À l'issue d'un comité ministériel restreint, vendredi, le Premier ministre, Alexander De Croo, et la secrétaire d'État à l'Asile, Nicole de Moor, ont annoncé mettre tout en œuvre pour respecter l'arrêt du Conseil d'État sur l'accueil des demandeurs d’asile. Pourtant rien ne devrait changer tout de suite en raison d'un manque de place.

 

Le Conseil d'État a suspendu mardi l'instruction donnée par la secrétaire d'État à Fedasil de ne plus offrir d'accueil aux hommes seuls qui demandent l'asile, afin de préserver des places pour les familles avec enfants. Les associations qui se battaient pour cette cause ont donc eu gain de cause. La secrétaire d'État à l'Asile, Nicole de Moor, avait d’abord affirmé qu’elle ne changerait pas sa politique. Mais ce vendredi, le Premier ministre a remis l’accent sur le manque de places.

 

Le Plan Hiver, une étape importante

« Le Plan Hiver est une étape importante », a déclaré Alexandre De Croo. Il fait partie d’une réflexion plus globale qui inclut la création de places, la libération de places occupées, l'accélération du transfert vers d'autres États membres de l'UE des demandeurs qui y ont introduit leur demande et l'accélération du traitement des demandes de citoyens issus d'un pays au faible taux de reconnaissance. L'un des points d'attention sera la situation des demandeurs d'asile reconnus, mais qui n'ont pas encore pu quitter les centres d'accueil, faute d'avoir trouvé un logement dans un marché immobilier sous tension. Quelque 630 personnes s'y trouvent encore, quatre mois après leur reconnaissance. Un travail sera mené avec les diasporas présentes en Belgique.

 

Priorité aux familles et aux enfants

La secrétaire d'État CD&V a abondé dans ce sens.

"Le Conseil d'État a raison quand il dit que tout le monde a droit à l'accueil, mais, aujourd'hui, il n'y a pas suffisamment de place pour le garantir immédiatement à tout le monde, a-t-elle souligné. Si demain matin, j'ai 100 places, mais qu'il y a 200 personnes devant la porte, je continuerai à donner la priorité aux familles et aux enfants. Je ne peux pas changer cette politique pour le moment ».

On ne sait pourtant pas combien de places pourront être créées dans le cadre du Plan Hiver. Nicole De Moor reste vague. Elle répond simplement: « Autant que possible »

 

La société civile réagit

Solidaris, la FTGB et d'autres organisations s'en prennent au gouvernement ont fustigé les décisions du gouvernement en matière d'asile vendredi soir, lors de l'inauguration du campement pour demandeurs d'asile, installé par surprise sur la place Sainte-Croix et dans l'espace vert à l'arrière de l'église du même nom, à Flagey (Ixelles).

 

"Normalement, nous devrions avoir un État qui accueille, s'est indigné Jean-Pascal Labille, secrétaire général de Solidaris. Et à la place, malgré les décisions de justice, nous avons une secrétaire d'État qui poursuit sa politique. Nous ne sommes plus dans un État de droit. Faisons vivre cet adage : il n'y a qu'une seule race, l'humanité !"

 

VB d’après Belga


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