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Omicron perturbe la session : « J’irai passer mes examens même si j’avais le coronavirus ! »

Les examens se poursuivent dans les universités et hautes écoles. Mais au stress habituel de la session, s’ajoute celui d’attraper le coronavirus et de ne pas pouvoir présenter certains examens. Car si dans quelques écoles, on organise une session de rattrapage, dans d’autres, rien n’est prévu : les étudiants devront passer leurs examens en août. 

Les examens touchent doucement à leur fin, mais le stress et la pression sont encore bien présents. Omicron gagne du terrain, et les étudiants craignent qu’une contamination les renvoie directement en deuxième session en août. 

« Je fais des activités extra-scolaires, et j’ai peur d’attraper le virus là-bas. À chaque fois que je sors, je stresse et j’ai peur d’être contaminée car ça serait la catastrophe pour mes examens », craint une Courcelloise de 20 ans.

« Qui dit examens reportés en août, dit d’office une deuxième session. En juin, ça sera donc encore plus stressant car si on rate des cours, on va se retrouver avec une session énorme en été », explique un Carolo de 21 ans.

Dans de nombreuses écoles, le protocole en cas de covid ne semble pas clair pour les étudiants, et ça les inquiète. 

« On nous dit toujours que si vraiment on ne trouve pas de solution pour reporter l’examen dans les semaines à venir, et bien on sera obligé de le reporter à la session d’août… Avec des si, on n’avance pas », ajoute le Carolo. 

« Le directeur nous a prévenus qu’il n’y avait pas de possibilité, que c’était trop compliqué d’organiser une autre session », explique la Courcelloise.

« Je trouve ça dégueulasse de se dire que si j’ai le virus, je dois rester chez moi, je ne peux plus passer mon examen je n’ai donc plus qu’une chance et si je rate : c’est tant pis pour moi…  », regrette une Gerpinnoise de 23 ans.

 

Passer ses examens malgré le virus 

Certains, tellement stressés par les répercussions, avouent qu’ils iraient probablement passer leurs examens même s’ils avaient le coronavirus

« Je n’arrête pas d’étudier, et je me dis que si j’attrapais le virus, je pense que j’irais quand même passer mon examen. Ça me stresse, car ça me rendrait mal d’y aller alors que j’ai la Covid, mais je n’ai pas le choix… C’est ma dernière année et je n’ai pas envie d’avoir fini plus tard juste pour ce virus », avoue la Courcelloise.
                  
« Je n’aurais pas envie de contaminer mes amis qui passent aussi leurs examens, mais je n’ai pas non plus envie de passer 5 examens en août. Je pense que j’y réfléchirais à deux fois », réfléchit la Gerpinnoise.

Du côté des écoles, certains directeurs avouent ne pas savoir communiquer sur le sujet car la situation est trop difficile à gérer. Mais d’autres écoles essayent malgré tout de faire de leur mieux pour leurs étudiants. 

« À partir du moment où on reçoit un certificat avec les dates, on communique avec les professeurs et doyens, et on demande d’organiser un rattrapage. Idéalement, ça doit se faire pendant la session afin de permettre aux étudiants d’avoir leurs deux chances : maintenant, et en août », explique Stéphanie Poelleman, coordinatrice pour les enseignements CampusUCharleroi (ULB-UMONS).

« Nous avons 2 mois et demi pour reprogrammer les examens. On ne peut pas laisser les étudiants sur le bord de la route, c’est notre devoir de les accompagner dans leurs apprentissages, et je trouve que les évaluations font partie des apprentissages », indique Etienne Genette, directeur du département communication à Condorcet.

 

Les étudiants sont-ils compris ? 

Ces mesures, ils les ont prises car ils comprennent les étudiants, et leur détresse.

« Je pense que l’on connaît tous des cas d’étudiants qui sont positifs et qui vont néanmoins passer leurs examens. Mettez-vous à leur place. S’il n’y a pas de session prolongée organisée, on peut comprendre même si ce n’est pas acceptable d’un point de vue éthique et morale », affirme Etienne Genette.

« Se dire que s’ils attrapent le virus, ou qu’ils sont cas contact, ils n’ont plus qu’une chance pour passer leurs examens, et bien je les comprends et je pense qu’on aurait fait la même chose », conclut Stéphanie Poelleman.

Aujourd’hui, les étudiants espèrent simplement terminer leur session normalement, et surtout qu’il n’y ait aucune répercussion sur leur parcours scolaire s’ils contractent malheureusement le virus dans les prochains jours. 

 

Apolline Putman


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