Parricide à Châtelet : la mère de Miguel Stennier maintient la thèse accidentelle
Parricide à Châtelet : la mère de Miguel Stennier maintient la thèse accidentelle
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Mardi matin, la cour d'assises du Hainaut a auditionné les témoins directs des faits survenus le 8 août 2021 à Châtelet. Ce jour-là, Christophe Stennier est mort d'un coup de couteau porté par son fils, Miguel. Dans une vidéo diffusée lundi, l'accusé se montre particulièrement énervé.
La mère de l'accusé, Monia Stennier, maintient la thèse accidentelle des faits qui se sont déroulés en plusieurs actes. La cour d'assises du Hainaut a auditionné, mardi matin, les témoins directs de ce parricide qui s'est déroulé le 8 août 2021. Ce dimanche-là, Miguel Stennier porte un coup de couteau mortel à son père, Christophe.
Une visite familiale qui vire au drame
Le dimanche 8 août, Christophe et Monia Stennier recevaient Roberto, le frère de Monia, et Pascale, sa femme, chez eux. Le ton est monté quand Miguel Stennier a parlé de Samuel, reprochant à son oncle de ne pas avoir aidé son fils. L'oncle déclare que Miguel devenait de plus en plus agressif, surtout après avoir reçu un message de sa compagne au sujet de sa fille. "Christophe a demandé à Miguel de se calmer. Miguel s'est levé et ils en sont venus aux mains", raconte l'oncle Roberto.
La maman de l'accusé confirme : "Mon mari était en train d'étrangler mon fils avec une main". Une trace de strangulation a, en effet, été relevée par le médecin légiste sur le cou de Miguel Stennier. "Miguel essayait de se débattre, j'ai essayé de les séparer, en vain. J'ai demandé à mon frère de m'aider, mais il a commencé à frapper Miguel" explique-t-elle. L'oncle, quant à lui, prétend qu'il s'est défendu.
Christophe a lâché son fils, sorti pour suivre son oncle et sa tante qui regagnaient leur voiture stationnée un peu plus loin. Un riverain de la Ruelle du curé se souvient avoir entendu l'accusé, qui proférait des menaces de mort envers son oncle. "Je suis entré dans ma voiture, Miguel est arrivé pour en découdre. Il a tapé sur le pare-brise et menaçait de me tuer, de venir chez moi. Il était très agité, je ne l'avais jamais vu comme ça, il était enragé", raconte l'oncle. "Ma femme est sortie, il s'en est pris à elle. Je suis sorti avec une batte de baseball et j'ai vu qu'il avait une arme", poursuit-il. Son épouse confirme cette déposition, mais elle ne se souvient plus de la nature de l'objet que Miguel tenait en main. Plusieurs riverains déclarent que c'était un couteau.
Dans la rue, Miguel était très nerveux comme l'ont démontré les images enregistrées par la caméra urbaine. Sa maman déclare qu'elle n'avait jamais vu son fils aussi énervé et que c'est la première fois qu'il l'insultait de la sorte. Elle est restée sur le pas de la porte, croyant que son fils allait se calmer. "Miguel allait déposer le couteau dans la cuisine, quand mon mari est sorti de la salle-de-bains et lui a demandé de partir. Il a attrapé mon fils", explique-t-elle.
Durant l'appel au 101, on entend la mère de famille crier, "pas de bagarre, pas de bagarre". Elle confirme que c'est à ce moment-là que les choses se sont empirées. "Mon mari est parti vers l'avant, puis il est tombé en arrière. J'ai cru qu'il était tombé sur le couteau, mais je n'ai pas vu le coup de couteau en tant que tel". Le témoin a été confronté plus tard aux images enregistrées par une caméra urbaine, et aux résultats de l'autopsie. Elle maintient que c'est un accident, non compatible avec l'expertise médico-légale.
Un homme, qui passait dans la ruelle, a croisé Miguel qui lui a dit qu'il avait fait "une petite connerie", et qu'il avait besoin d'aide. Le témoin a refusé de le suivre et Miguel s'est énervé. "Il pleurait, il avait les yeux explosé et grand ouvert. Il m'a dit, appelle les flics, mon père est mort. Il avait du sang sur les mains". Comme le témoin refusait de rester près de lui, Miguel l'a insulté de tous les noms. "Il ne savait plus quoi faire, il était au bout de sa vie, je crois".
Source : Belga
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