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Pas de report des interventions dans les hôpitaux wallons (vidéo)

Ce matin, l'ISPPC CHU de Charleroi comptait encore 66 patients hospitalisés pour cause de Covid-19 dont 17 en unité de soins intensifs. Des chiffres en recul par rapport à la semaine dernière. Quelle ne fut donc pas la surprise de la direction de l'hôpital, de recevoir mardi dernier une circulaire du fédéral, l'invitant à suspendre les opérations non urgentes. Un non-sens pour les hôpitaux wallons bien moins touchés que la Flandre qui en a fait réagir plus d'un, dont l'ISPPC.

Mardi dernier, tous les hôpitaux de la région ont reçu une circulaire du gouvernement fédéral, les invitant à stopper immédiatement les interventions non urgentes en raison des chiffres inquiétants de l'épidémie de Covid-19.

Pourtant, en Wallonie et plus particulièrement à Charleroi, la situation est plutôt stable, voir en recul, comme nous le confirme le directeur de la communication de l'ISPPC.

« Ce qui est contradictoire avec ce qui se passe dans le reste du pays et notamment en France, depuis une dizaine de jours, le nombre de patients Covid diminue, nous avons une trentaine de patients en moins que la semaine dernière. Nous pouvons donc continuer à tourner plus ou moins normalement »

Cette circulaire fédérale ne faisait donc visiblement pas la part des choses entre les différentes régions du Pays, diversement touchées par l'épidémie. En Flandre, celle-ci est en effet galopante. Cherchez l'erreur ?

Les directeurs médicaux de l'ISPPC et d'autres hôpitaux sont donc allés plaider leur cause au niveau du comité qui gère la capacité des hôpitaux wallons, et une nouvelle circulaire a été émise dès le lendemain.

« En fait, c'est en Flandre que la situation se dégrade, la Wallonie reste, elle, dans des taux plus acceptables. Finalement une deuxième circulaire est parvenue, mercredi, à l’ISPPC, leur disant que les hôpitaux capables d’effectuer ces autres interventions pouvaient le faire, tout en maintenant une capacité d’accueil importante pour les malades Covid. »

Un lock down hospitalier comme celui initialement envisagé représente le report d’un millier d’interventions pour des  personnes qui ont parfois déjà vu leur opération reportée à plusieurs reprises lors des précédents confinements.

Les hôpitaux demandent donc un peu de souplesse aux politiques, ils sont aujourd'hui tout à fait capables de réagir très rapidement.

« Les hôpitaux dans leur ensemble sont habitués avec cette 4e vague à se déployer rapidement, une certaine flexibilité s’est installée, il faut un peu laisser les rennes aux hôpitaux dans ce cas là. »

Quoi qu'il en soit, les hôpitaux wallons se préparent à entrer dans la Phase 2A de report des opérations non urgentes, mais tant que la situation se maintient, ils demandent aussi de pouvoir s'organiser librement pour que ces opérations postposées ne soient pas finalement préjudiciables pour des patients. Car une opération non urgente, n’en est pas moins importante pour le patient. 


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