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Préavis de grève à la Croix-Rouge pour cause de déménagement mal géré

Déménagement, menaces de licenciement, changement d’organisation du travail, charge grandissante de travail, les travailleurs de la Croix-Rouge en ont ras-le-bol d'être considérés comme des pions. Ils ont déposé un préavis de grève qui couvrira toutes actions menées à partir du 23 mai.

"Il n’existe pas de mots assez forts pour décrire le mal-être des travailleurs de la Croix-Rouge Humanitaire." Le communiqué des syndicats représentants des travailleurs de l'institution met en cause les décisions de la direction qui installent un climat de mal-être du haut en bas de l'échelle dans toutes les fonctions. Une situation qui porte préjudice au personnel mais aussi aux bénéficiaires.

"Et pourtant, les travailleurs n’ont de cesse de répéter l’importance émotionnelle qu’ils accordent à leur travail et le dévouement dont ils font preuve au quotidien, sans défaut et avec cœur. Un dévouement qui dépasse largement la froideur d’un contrat de travail et qui rend honneur aux valeurs de l’organisation."

 Depuis 3 ans, la Croix-Rouge Humanitaire a décidé de vendre le bâtiment de son siège social à Uccle et de louer un bâtiment en construction dans le centre de Namur. Des discussions liées à ce déménagement ont lieu depuis 2 ans, en Conseil d’Entreprise et dans les groupes de travail.

 Des discussions qui ont pour objectif d’accompagner les 300 travailleurs vers ce nouveau lieu de travail. Après plusieurs propositions de compensations et d’aménagements, les représentants des employeurs et les représentants des travailleurs s’étaient mis d’accord sur des propositions de principe permettant de compenser les difficultés d’une délocalisation importante.  Entre-temps, des changements de postes ont été opérés au niveau des directions de la Croix Rouge Humanitaire, et les budgets prévus pour ce déménagement ont disparus, les négociations n'ont servi à rien ! 

Seules propositions de la direction : le remboursement à 100 % de l’abonnement social déjà d’application depuis de nombreuses années, et le remboursement du parking pour ceux qui viennent en voiture, plus 3 jours de congés par an pendant 3 ans.

Passons sur les tentatives de la direction pour contourner les assemblées syndicales. Celle-ci fait par ailleurs signer des avenants à certains travailleurs avec le changement de localisation qui supprime in fine à ces travailleurs toute compensation.  

"Non seulement on ne permet pas aux travailleurs de concilier une vie privée et professionnelle au vu du temps passé sur la route, mais en plus la direction ne permet aucune compensation pour les travailleurs qui ont déjà signé au préalable un avenant et  menace de licenciements ceux qui ne signeraient pas d’ici fin mai." informe encore le communiqué. 

Il semblerait que face aux menaces de grève, la direction ait fait marche arrière vis-à-vis de ces travailleurs. Cela ne calme pas la colère des syndicats qui veulent des compensations significatives pour tout le monde. 

Une situation économique fragile

En janvier de cette année, Guy Richelle est arrivé aux commandes de l'institution. Les premiers contacts ont été encourageants, mais il n'en demeure pas moins que la situation économique de l'institution est incertaine. Elle se reflète d'ailleurs sur les travailleurs. 

"Nous sommes inquiets à ce jour de l’avenir de l’ensemble des centres de secours puisqu’ils dépendent notamment de l’augmentation de subsides en 2023." 

Par ailleurs, les travailleurs se plaignent d'un management oppressant et menaçant. Les licenciements et les départs volontaires se multiplient. Les avertissements tombent à la moindre occasion. Une situation qui inquiète les représentants syndicaux. Le personnel a peur, il est en souffrance et le nombre de burn-out continue d’augmenter.  

Face à toutes ces incertitudes et aux mauvaises conditions de travail en interne, les représentants des travailleurs, en front commun, ont convoqué leur directeur Guy Richelle pour une rencontre ce mardi 23 mai à 13h. Ils espèrent obtenir des propositions concrètes qui répondent à leurs inquiétudes.  

Un préavis de grève a également été déposé pour couvrir toute action organisée ou spontanée des travailleurs à partir du 23 mai 2023.

"A défaut d’une réponse satisfaisante et suffisante, nous nous verrons dans l’obligation de mener des actions de plus grande ampleur."

 

 


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