La cour d'assises du Hainaut a auditionné jeudi les derniers témoins dans le cadre du procès de Maude Dambremont, accusée d'avoir tenté de tuer son bébé âgé de sept mois, Yann, le 29 août 2019, et de l'avoir tué, le 15 septembre 2019 en le gavant avec son biberon. La Carolorégienne conteste les faits.
Aux termes des auditions de témoins, le ministère public a demandé de poser la question de la circonstance aggravante de préméditation sur les deux faits. Il s'agirait donc, aux yeux de l'accusation, d'une tentative d'assassinat et d'un assassinat.
La défense a, elle, demandé de poser la question de l'homicide involontaire pour les faits du 15 septembre.
La cour, enfin, propose de poser la question des coups et blessures avec circonstances aggravantes pour la scène du 29 août, avec la circonstance que les coups ont entraîné la mort pour la scène du 15 septembre.
Lundi, lors du premier jour du procès, Maude Dambremont avait clamé son innocence et ses avocats avaient annoncé, à travers un acte de défense, qu'ils plaideraient l'acquittement.
Il ressort des quatre jours de débats que la thèse de l'accusée a pris du plomb dans l'aile. En effet, les quatre médecins légistes ont déclaré que Yann n'a pas été victime de la mort subite du nourrisson. Selon ces médecins, il est mort étouffé par une substance pâteuse, composée d'un mélange de lait entier et de céréales, qui a obstrué les bronches. Le volume de ce composant était aussi supérieur à la moyenne. Enfin, selon les légistes, il a fallu user d'une certaine pression pour que l'enfant soit gavé de cette manière.
Les quatre jours de débat ont permis aussi de dessiner le profil particulièrement inquiétant de l'accusée. Menteuse, manipulatrice, Maude Dambremont a transformé la vie de certaines personnes qui l'entouraient en véritable enfer, est-il apparu.
Le tableau n'est toutefois pas si noir. Selon certains témoins, elle a en effet été une bonne maman pour son fils.
Le procès reprendra lundi avec les plaidoiries des avocats et le réquisitoire de l'avocat général, dans le cadre du débat sur la culpabilité.
Source: Belga
