Aller au contenu principal

Procès de Maude Dambremont: pour les parties civiles, il y a préméditation

Procès de Maude Dambremont: pour les parties civiles, il y a préméditation

Le procès Maude Dambremont, accusée d'avoir tenté de tuer son bébé âgé de sept mois, Yann, le 29 août 2019, et de l'avoir tué, le 15 septembre 2019 en le gavant avec son biberon, a repris lundi devant la cour d'assises du Hainaut avec la plaidoirie des avocats des parties civiles. Ces derniers estiment que les deux actes étaient prémédités.

Me Thomas Cloet affirme que l'accusé n'avait aucun lien maternel avec son fils, qu'elle l'a instrumentalisé pour attirer l'attention vers elle. "A un moment, elle n'a plus eu besoin de lui, parce que, le 28 août, elle apprend qu'elle est enceinte et Yann n'a plus aucun intérêt." Me Cloet ajoute qu'elle avait fait le même schéma avec son fils aîné, à la naissance de Yann. 

Au sujet de la qualification des faits, les avocats des parties civiles sont convaincus qu'il s'agit d'une tentative d'assassinat, pour les faits du 29 août, et d'un assassinat, pour les faits du 15 septembre. Il y a donc intention de tuer et préméditation. 
Me Cloet affirme que Yann, sept mois, était en bon état de santé au moment des deux scènes et que, surtout, il était seul avec sa maman. "Le 29 août, l'enfant va bien, mais à 11h56, elle est déjà dans le schéma de présenter Yann comme à l'article de la mort. Le 15 septembre, Yann passe la journée chez sa marraine. Tout le monde dit qu'il va bien". L'avocat dépose un arrêt qui fait jurisprudence, un cas similaire jugé à Bruxelles. 

Me Julien Delvallée soutient que, le 15 septembre, "l'accusée n'a pas oublié le monitoring chez la marraine de l'enfant, elle a omis de le reprendre. Elle a fait en sorte de ne pas être seule quand elle a découvert le corps de l'enfant". Il ajoute que l'enfant devait se trouver sur le ventre, comme le 29 août. 
L'avocat affirme que l'accusée ne pouvait ignorer que son fils était asphyxié par son biberon, contenant une quantité importante de lait entier épaissi, alors qu'il aurait dû prendre un lait anti-régurgitation.

L'accusée a fait aussi des recherches qui ne sont pas anodines, notamment au sujet de mères condamnées pour avoir tué leurs enfants. "Comment survivre à la mort de son enfant, recherche-t-elle une demi-heure avant les faits du 29 août sur Internet, cela traduit la préméditation", constate Me Delvallée. "L'acte du 29 août est un coup manqué, mais il prépare l'acte du 15 septembre. Ce jour-là, elle va gavé son enfant jusqu'à la mort."

Source: Belga


NEWSLETTER

Abonnez-vous à notre newsletter en entrant vos données ci-dessous
Création de sites Internet EasyConcept™ Logo Easyconcept