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Quel projet pour l'intégration scolaire des enfants extraordinaires ? (vidéo)

Quel projet pour l'intégration scolaire des enfants extraordinaires ? c'est la question que pose l'association des directeurs de l'enseignement spécialisé fondamental catholique subventionné, l'ADESP, par la voix de leur présidente Béatrice Barbier.  Cette dernière a envoyé ce dimanche 6 septembre une lettre à la ministre de l'éducation de la Fédération Wallonie Bruxelles Caroline Désir.  Une lettre dans laquelle les responsables des 56 écoles spécialisées de la communauté française réclament des précisions quant à l'avenir de l'intégration scolaire de leurs élèves. 

"Plusieurs annonces faites par le biais de circulaires nous font réagir et nous inquiètent pour l’avenir des élèves que nous encadrons depuis de nombreuses années dans le cadre des projets d’intégration."

C'est ainsi que commence la lettre adressée à la ministre Caroline Désir, et ce qui inquiète l'ADESP, c'est surtout la circulaire de rentrée 7689 du 19 août 2020 qui prévoit la suppression des intégrations temporaires totales.

"Nous tentons de savoir ce qu'il va se passer pour nos élèves qui sont en intégration dans nos écoles pour l'année 2021-2022 et les années futures, on ne le sait pas ! Qu'adviendra-t-il des demandes de projets d'intégration ?"

Aujourd'hui les élèves qui ont des DYS, qui sont autistes, sourds ou aveugles ont l'opportunité d'aller dans des écoles ordinaires et de bénéficier de l'aide de l'enseignement spécialisé. Cette aide est apportée par des professeurs formés et qui sont là pour encadrer les enfants dans leurs classe, leur fournir l'aide dont ils ont besoin. Les enfants peuvent ainsi disposer d'une assistance de 2 à 4h suivant les difficultés rencontrées. 

"On sait que ça doit changer, on nous demande de changer, on sait que c'est déjà très peu l'aide que l'on donne, et aujourd'hui on nous dit voilà, vous avez ces heures là, vous ne les aurez plus, mais on ne sait pas ce que l'on va mettre en place.  Il y a une réforme qui va arriver."

Une réforme et un P.A.R.I.

Aujourd'hui, toutes les institutions et les écoles associées sont donc dans le flou, pas pour la rentrée 2020 à l'occasion de laquelle d'énormes moyens ont été débloqués, mais pour la rentrée suivante. Par contre, ce que savent les institutions c'est qu'il y aura des nouveautés.

"On nous parle de PARI, pôle d'aménagement raisonnable, on en parle, mais on ne nous dit pas clairement de quoi il s'agit. On nous donne les missions, elles sont bien nombreuses, mais on ne nous dit pas comment on va pouvoir les mettre en place. On parle de moyens, mais pas comment on va mettre l'enfant au coeur de son enseignement.  Et les parents sont aussi désemparés."

A l'heure actuelle, ce que craignent les institutions c'est une régression, la diminution des moyens et le retour des enfants dans l'enseignement spécialisé.  Toujours plus avec moins de moyens, c'est leur ressenti. Le spécialisé a l'impression d'être le parent pauvre de l'enseignement. 

"On a besoin de parler de nous, que l'on ne nous oublie pas, on veut que nos écoles deviennent des écoles extraordinaires et que tous nos projets soient beaux."

Les classes intégrées aussi

Les classes intégrées comme celle créée en 2016 au sein de l'école Saint Paul de Mont-sur-Marchienne ne sont probablement pas menacées, mais la question est de savoir avec quels moyens elles pourront continuer. 

"Il faut que l'on continue à promouvoir cela, mais ce n'est pas en supprimant des moyens que l'on va y arriver.  On parle beaucoup d'excellence, de tronc commun, mais il faut aussi un enseignement de qualité pour des enfants qui ont de petites différences, mais des différences avec beaucoup de richesse."

15 000 enfants seraient concernés par ces nouvelles mesures. Les Asbl qui viennent en aide à ces projets d'intégration sont aussi soucieuses de leur avenir et de celui des enfants qu'elles soutiennent. Cette année en raison de la crise Covid, les moyens ont été mis dans l'enseignement spécialisé, mais qu'en sera-t-il de l'avenir ? c'est à cette simple question que le secteur souhaite des réponses auprès de la ministre concernée.  

 

 


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