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Réforme fiscale : arrêtons de plomber nos producteurs locaux 

Réforme fiscale : arrêtons de plomber nos producteurs locaux 

 

Dans sa réforme fiscale, à l’étude pour le moment, le gouvernement fédéral envisage de revoir les taux de TVA de certains produits. Les produits de base comme le pain, le lait ou la viande passeraient ainsi de 6 à 9%. Une annonce qui crispe les agriculteurs et qui fait bondir la FUGEA, la Fédération Unie de Groupements d’Éleveurs et d’Agriculteurs.

Dans son communiqué la FUGEA qualifie ce projet d’inexplicable et intolérable. Car pendant que l’on met encore un peu plus la pression sur le pain, le lait et la viande d’autres produits comme les fruits, le plus souvent exportés, passe au taux zéro.

« L’augmentation de la TVA concernerait donc en premier lieu les produits locaux, c’est illogique. Et cette proposition ne règle rien aux problèmes de concurrence déloyale que subissent par exemple nos maraîchers ou producteurs de fruits, qui est le nœud du problème ! ». Explique le Président Philippe Duvivier 

La réforme fiscale proposée, ne tient en effet, pas compte du lieu de production des produits alimentaires. Or, en Wallonie nous produisons notre viande et notre lait, alors que nous importons en grande majorité nos fruits et légumes.

Des modes de production privilégiés ?

Apparemment à cette question la réponse est non. Le gouvernement se focalise sur des catégories d’aliments sans analyser le modèle de production.

Les pratiques agricoles sont pourtant un enjeu pour l’avenir comme le rappel le notre porte-parole de la FUGEA, Hugues Falys.

« Nos décideurs et décideuses disent soutenir les modes d’élevage plus durable. Avec cette réforme, un éleveur à l’herbe et bio serait plus taxé alors qu’il répond aux attentes sociétales! Comment l’expliquer? ». 

Cette réforme est donc pour la fédération des agriculteurs tout-à-fait incompréhensible et dangereuse pour les agriculteurs et les circuits courts. 

Tout ceux qui se sont engagés dans des pratiques plus durables. C’est aussi une menace pour les initiatives de circuit court. Ces dernières qui rassemblent des éleveurs et boulangers locaux verront leurs prix augmenter au risque de perdre leur clientèle. 

La FUGEA demande une opposition forte des ministres

La FUGEA demande donc aux Gouvernements fédéral et wallon de s’opposer à cette proposition. 

« Avec cette réforme, des fruits exotiques issus de zones déforestées ou des légumes importés sans normes sociales et environnementales auront un coup de pouce fiscale. Et notre viande à l’herbe, les fromages vendus à la ferme ou le pain d’un artisan-boulanger seront pénalisés. La FUGEA ne décèle aucune logique dans cette réforme. Pire, nous y voyons un réel danger pour les agriculteurs et agricultrices locaux, le circuit court wallon et la transition de façon générale. » dit encore le communiqué.

Pour le syndicat, cette réforme est en opposition avec les objectifs politiques en termes de relocalisation de l’alimentation et de soutien aux modes de production plus durables. 

La FUGEA demande aux Ministres Clarinval, Tellier et Borsus de prendre position publiquement.


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