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Sécurité routière : Vias demande plus de radars et le permis à points

Sécurité routière : des propositions qui ne vont pas plaire à tout le monde

L’an dernier, 540 personnes ont perdu la vie sur les routes belges, on est loin des chiffres fixés lors des derniers Etats Généraux de la Sécurité Routière pour 2030. L’institut Vias publie son mémorandum avec 12 mesures concrètes.

En 2022, 540 personnes sont décédées dans la circulation. Or lors des derniers Etats Généraux pour la Sécurité Routière, notre pays s’est engagé à respecter un objectif de 320 tués maximum en 2030. Sans nouvelles mesures, il ne sera pas possible d’y arriver.

Le nombre de victimes parmi les cyclistes a également atteint en 2022 son niveau le plus élevé avec 1 tué sur 3 qui est un cycliste ou un piéton.

Il est temps d’agir !

L’institut Vias insiste, le temps presse. Certaines mesures sont en discussion depuis des années sans que les décideurs politiques n’aient pu trouver un accord pour les mettre en œuvre.

Les 12 mesures préconisées par l’institut Vias le plus rapidement possible sont : 

1) L’abaissement de la marge technique des radars

En Belgique, une marge technique de 6 km/h (pour des vitesses jusqu’à 100 km/h) et de 6% au-delà de 100 km/h est d’application. L’institut Vias propose d’abaisser cette marge à 3 km/h ou 3%. Cela permettrait d’éviter en Belgique environ 30 décès et 2.500 blessés sur les routes.

2) La généralisation des radars tronçons sur les chantiers

Près de 2 Belges sur 3 (64%) « omettent » de ralentir dans une zone de travaux. L'institut Vias préconise une utilisation plus fréquente des radars tronçons dans l'ensemble du pays, en particulier pour les chantiers de plus d'un kilomètre et d'une durée de plus d'une semaine.

3) Les récompenses pour les usagers qui se comportent bien

Ce système de récompense peut s’organiser de différentes manières : billets de tombola pour les conducteurs sobres lors d’un contrôle, somme versée pour la bonne cause quand un conducteur roule sous la limitation de vitesse, etc.

4) Port du casque obligatoire pour les utilisateurs de trottinettes

Selon une étude menée dans un hôpital belge, la tête est touchée dans près de 40% des accidents de trottinette. L’institut Vias souhaite non seulement rendre le port du casque obligatoire mais également la veste fluo la nuit.

5) Tolérance zéro en matière d’alcool pour tous les conducteurs

L’institut Vias préconise la tolérance zéro en la matière, à l’instar de 8 pays européens qui l’ont déjà instaurée.

6) Le permis à points

Le permis à points permet justement de lutter contre la petite minorité de récidivistes qui commettent de grosses infractions. En Europe, 22 pays disposent déjà d’une forme de permis à points.  

7) Utilisation de caméras pour sanctionner le GSM au volant

Un projet pilote mené par l’institut Vias sur une autoroute a montré que 14 conducteurs étaient en infraction pour usage du GSM au volant chaque heure et sur chaque bande de circulation. Aux Pays-Bas, la police inflige déjà des amendes avec cette technologie en respectant un cadre légal en vigueur.

8) Introduction d’un permis numérique

En 2022, la police a constaté plus de 47.000 infractions relatives au permis de conduire, soit le plus grand nombre enregistré depuis 10 ans. Un permis de conduire numérique faciliterait les contrôles.

9) Interdiction des systèmes d’avertissement des contrôles mobiles

Les systèmes signalant la présence de contrôles de police nuisent à la sécurité routière.

10) Interdiction d’acheter et de transporter du gaz hilarant

18% des conducteurs de 18 à 34 ans avouent conduire tous les mois sous l’influence du gaz hilarant. Certaines communes l’interdisent déjà, d’autres non. L’institut Vias souhaiterait harmoniser cette législation.

11) Généralisation des contrôles drogues

12) Infrastructure lisible, de qualité et qui permet d’éviter les conflits

Le paysage routier, la lisibilité de l'aménagement et la manière dont il nous incite à adopter le comportement souhaité sont d'une importance capitale, notamment pour mieux respecter les limitations de vitesse et les règles de priorité.

Karin Genoe, CEO de l’institut Vias, regrette le manque d’initiative du monde politique et à l’aube des élections insiste pour rappeler chacun à ses responsabilités.

« En tant qu’institut scientifique, nous constatons que, dans le domaine de la sécurité routière, il y a beaucoup de bonnes intentions, mais seules de petites mesures sont prises. Il s’agit plus de « corrections » du code de la route que de véritables mesures destinées à sauver des vies. Les mesures structurelles de grande envergure se font attendre. Ce mémorandum, nous l’espérons permettra d’attirer l’attention du monde politique sur la nécessité d’agir rapidement ».


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