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SNCB : le député fédéral PTB Roberto d'Amico est contre la fermeture des guichets

Le PTB a mené une action en gare de Marchienne-Au-Pont ce vendredi matin, contre la fermeture du guichet. Les militants ont rendu hommage à ces travailleurs qui, selon eux, ne reçoivent pas le respect qu'ils méritent de la direction de la SNCB et du ministre de la mobilité.  Ils se sont ensuite rendus auprès des usagers pour leur demander de signer une pétition contre la fermeture de ces guichets.

Ce matin, bouquet de fleurs à la main, Roberto d'Amico, le député fédéral PTB de Charleroi, s'est rendu au guichet de la gare de Marchienne-au-pont pour marquer son soutien aux travailleurs de la SNCB, ces guichetiers dont le métier tend à disparaitre. Une situation inacceptable pour le député.

« Demain, il n’y aura plus, dans toute la région carolo que la gare de Charleroi-Sud qui disposera d’un guichet. Pour tout renseignement, les usagers devront faire 10 km minimum pour trouver un guichet ouvert. Sur des lignes comme la 130A (Charleroi-Sud-Erquelinnes) ou 132/134 (Charleroi-Sud-Couvin), il n'y a plus aucun guichet.  On pense aussi aux plus âgés et ceux qui ne sont pas nés avec un smartphone dans la main ou aux personnes en situation de handicap ».

Pour le PTB, la fermeture du guichet à Marchienne-au-Pont est une nouvelle preuve du désinvestissement dans les gares secondaires qui ont pourtant un rôle important. 

Située à un carrefour ferroviaire, Marchienne-au-Pont est une gare de délestage fréquentée par plus de 400.000 navetteurs par an et leur permet d'embarquer dans un train vers Bruxelles ou Mons, sans rentrer dans le centre-ville de Charleroi. 

En outre, cette gare doit jouer un rôle essentiel dans le développement de la Porte Ouest, notamment avec les liaisons de TEC qui connectent la gare avec les autres localités carolos. 

Demain, pour acheter un abonnement, demander une carte de réduction ou effectuer n'importe quelle démarche administrative, les voyageurs devront se rendre à Charleroi-Sud, ce qui participera inévitablement aux difficultés de mobilité dans la métropole. 

Luttre et Châtelet seront dans le même cas.

 « Un guichetier, une guichetière est là également pour renseigner les usagers sur les horaires du prochain train, planifier un futur voyage,... Mais aussi sur le tarif le plus avantageux pour eux. Pour nous, les usagers doivent avoir le choix d’acheter leur billet via les guichets ou via la voie digitale. », rappelle le député fédéral.

Le PTB constate que depuis plusieurs années, la direction de la SNCB pousse les usagers à acheter leurs billets sur les automates ou via l'application. Les horaires d'ouverture des guichets sont constamment réduits (ceux de Marchienne-au-Pont ne sont ouverts qu'en matinée par exemple), certains guichetiers ont pour tâche de fermer leur guichet et d'aider les voyageurs à utiliser l'automate. Dernièrement, certains billets achetés en gare coûtent plus cher que le même billet, acheté en ligne. Et la baisse de la fréquentation des guichets qui découle de tout cela sert aujourd’hui d'excuse pour en fermer encore davantage.

"Un guichet, c’est aussi une présence humaine. Dans une gare comme Marchienne-Au-Pont, où les problèmes d'insécurité sont nombreux, c’est indispensable, et particulièrement pour les usagères. En effet, d'après une enquête récente une femme sur trois évite les transports en commun par peur de se faire agresser. »

Cette décision entraînerait la suppression de 77 postes de travail dans les guichets de tout le pays. 

"Le ministre Georges Gilkinet (Ecolo), la direction de la SNCB et tous les partis politiques représentés au CA doivent faire marche arrière. », conclut Roberto D’Amico.


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