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SPA : Plus d'abandons que de coutume en raison de la crise économique

La SPA de Charleroi, recueille toute l'année les animaux dont les propriétaires veulent se "débarrasser" ou dont ils se séparent aussi parfois à contre coeur. Il y a différentes saisons de l'accueil, les animaux sont généralement plus nombreux l'été ou lors des départs en vacances. Mais un nouveau phénomène secoue les sociétés protectrices des animaux, c'est la crise économique et financière. Les refuges sont pleins à craquer. Selon Franck Goffaux, le directeur de la SPA de Charleroi, la situation ne risque pas de s'améliorer dans les mois à venir.

C'est un phénomène tout à fait nouveau qui touche actuellement les sociétés protectrices des animaux. Et il ne s'agit pas de quelques cas isolés. A Charleroi, comme à Mouscron où ailleurs dans notre région, la SPA doit faire face à un afflux massif d'animaux de compagnie.

"J’ai entendu ce matin l’interview de la responsable de la SPA de Mouscron. Je me suis dit que c’était la même chose partout. J’en parlais avec la téléphoniste, en arrivant, elle me confirmait que la semaine dernière, elle n’avait jamais eu autant d’appels pour cette raison, c’est-à-dire l’abandon volontaire de son animal de compagnie."

Et ces abandons ont un nom : crise économique et financière. Actuellement, ils sont 120 toutous à s'entasser dans les différentes cages en attente d'adoption. Pourtant, les locataires comme soeur Anne ne voient rien venir. S'il y a abandon massif, c'est une corollaire presque naturelle, il n'y a pas d'adoption.

"La situation économique et financière fait en sorte qu’aujourd’hui nous soyons full ++ comme on dit chez nous. Nous sommes dans l’obligation de refuser d'accueillir des chiens, ça n’est jamais arrivé depuis que je suis à la SPA. Par ailleurs, nous devons garder de la place pour des gens qui nous amènent des animaux trouvés sur la voie publique, des animaux amenés par la Police ou qui ont fait l’objet d’une saisie de la part d’un bourgmestre."

A votre bon coeur

Franck goffaux ne s'inquiète pas encore trop pour la nourriture, la SPA a du stock en plus, des collectes ont récemment été organisées dans les magasins de la région et les carolos se démarquent par leur générosité. Pourtant, il y a moins ! 

"Il y a deux ans, nous aurions certainement eu le double. Je comprends les gens, mais je les encourage à faire tout ce qui est possible pour garder leur animal ou le faire adopter par la famille ou par des amis. Si nous pouvons les aider nous le ferons. S’ils doivent absolument s’en débarrasser, je demande aux gens d’être honnêtes et de dire la vraie raison de l’abandon. Une fausse excuse pourrait empêcher l’animal de retrouver un foyer."

Car au phénomène d'abandon vient se coupler celui de savoir pourquoi les chiens sont laissés à la SPA. Beaucoup de personnes n'osent pas avouer la vraie raison de l'abandon, ils déclarent donc que le chien s'est retourné contre un humain. Ce qui enlève toute chance à l'animal de retrouver un nouveau maître. En effet, qui voudrait d'une bête qui a déjà mordu ?

Qu'à cela ne tienne, la SPA fait tout ce qu'elle peut pour rendre une maison aux animaux de compagnie qui sont actuellement en cage. Mais il n'y a pas de miracle.

"Si on veut continuer à faire le job, comme on le fait au jour le jour, nous avons aussi besoin de nos généreux donateurs."

La crise est la même pour tout le monde

Et si la société protectrice de Charleroi tient le coup jusque là, Franck Goffaux n'est pas des plus confiants en l'avenir. La Spa coûte cher en eau, en électricité et en chauffage. Et malgré tous les efforts entrepris, les factures sont là.

"J'en plaisantais il n'y a pas longtemps, si toutes les nuits, il pouvait pleuvoir pour que ma citerne se remplisse et la journée s'il pouvait faire grand soleil pour que mes panneaux fonctionnent à plein régime, ce serait le bonheur absolu. Au niveau énergétique nous avons peur de recevoir la facture de régulation. Nous avons déjà des factures qui flirtent avec les 9.000 à 8 000 euros. Les cages sont nettoyées à l'eau au minimum deux fois par jour. Et suite à l'été caniculaire que nous avons vécu, j'ai dû passer sur l'eau de ville donc imaginez-vous la somme que cela représente."

Sans parler du chauffage, puisque désormais il faut chauffer les locaux et avec l'hiver qui s'annonce (enfin) la note là aussi risque de s'alourdir.

 


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