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Suite du procès aux assises du Hainaut : "Johnny disait qu'il frappait sur la tête, pour ne pas laisser de traces"

Suite du procès aux assises du Hainaut : "Johnny disait qu'il frappait sur la tête, pour ne pas laisser de traces"

Ce mardi, la cour d'assises du Hainaut a poursuivi les auditions des témoins des faits et de moralité dans le cadre du procès de Johnny Falise (49 ans) et de Francine Genicot (54 ans). Tous deux sont accusés d'une tentative d'extorsion avec la circonstance aggravante de meurtre, d'extorsions et de fraudes informatiques au préjudice de Jacques Hubinon et de sa compagne, Marie Simon, une femme qui souffre de déficience mentale.

L'homme qui a reçu les confidences de Francine Genicot, quelques jours après l'agression mortelle, et qui a appelé la police de Charleroi, est venu témoigner devant la cour. C'est son appel qui a permis d'ouvrir une enquête.
A.M a fait la connaissance de l'accusée via Johnny Falise, qui fut son voisin. Il était devenu le confident de Francine au fil du temps. "Elle venait chez Johnny plusieurs fois par semaine et nous bavardions. Elle me disait que Johnny la maltraitait souvent, qu'il lui portait des coups, qu'elle en avait peur." 
Le témoin a assisté à des scènes de cris: "j'ai dû intervenir trois fois en tout". Généralement, la boisson et les stupéfiants étaient la cause de leurs disputes. "Johnny consommait beaucoup de whisky et Francine de la bière. Ils consommaient tous les deux de la cocaïne. Ils étaient souvent sous influence, plus nerveux, plus violents. Ils cassaient des affaires dans l'appartement et se tapaient dessus. Johnny disait qu'il frappait sur la tête, pour ne pas laisser de traces."
Le témoin a conseillé à Francine de se plaindre à la police, mais elle ne voulait pas.
A plusieurs reprises, le témoin a accompagné l'accusé chez Jacques Hubinon, où il devait recevoir de l'argent. Une fois, il l'a accompagné à la banque. Johnny Falise détenait la carte bancaire de la victime. "Il est revenu et m'a dit qu'il venait de vider le compte, il riait." Le témoin se doutait que cet argent allait servir à acheter de la cocaïne.
Le 3 mai 2019, Francine l'a contacté par téléphone. "Elle voulait m'expliquer quelque chose. Par message, elle m'a dit que Johnny avait frappé Jacques et que ce dernier était tombé mort. J'ai compris qu'il était allé pour chercher de l'argent et qu'il n'en avait pas eu." 
L'accusée lui a expliqué que son compagnon avait crié et frappé la victime, lui demandant d'arrêter de faire des grimaces, alors qu'il venait de tomber au sol. Le témoin était au courant des problèmes cardiaques de Jacques Hubinon. "Johnny m'a appelé pour me demander de prendre des nouvelles de Jacques, le 28 avril à 12h50, car il avait fait un malaise. J'étais étonné qu'il n'en prenne pas lui-même, c'était louche." 
Le 3 mai, le témoin a demandé à Francine d'appeler la police, "mais elle avait peur, j'entendais Johnny qui criait derrière". C'est lui qui a appelé la police. "J'ai appelé la police pour savoir ce que je devais faire, je ne voulais pas être complice de ça."
Il qualifie l'accusée de "femme agréable quand elle n'a pas bu". Il a constaté que son caractère avait changé au contact de son compagnon: "elle était nerveuse, menteuse et violente avec Johnny". 
Il décrit Johnny Falise comme un homme menteur, vantard et alcoolique, qui faisait peur à ses voisins, lesquels n'ont jamais déposé de plainte pour nuisances.

Source: Belga


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