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Torture à Anderlues : Laurent conteste être l'homme violent, que décrivent ses coaccusés

Torture à Anderlues : Laurent conteste être l'homme violent, que décrivent ses coaccusés

Le président de la cour d'assises du Hainaut procède, toute la journée de lundi, à l'interrogatoire des six personnes accusées de torture envers deux personnes vulnérables, de traitements inhumains en multipliant les violences physiques et psychologiques, de traitements dégradants, d'abus de faiblesse et de traite des êtres humains.

Laurent Dramaix déclare qu'il buvait une vingtaine de bières par jour. Le premier accusé conteste être un homme violent, décrit par ses coaccusés. 
Marie-Hélène Bartel, deuxième accusée, confirme que son compagnon "buvait du matin au soir" des canettes de bière, et l'accuse de violence envers sa personne. Le couple est aujourd'hui séparé. 
Laurent Dramaix et Marie-Hélène Bartel sont accusés de torture avec circonstances aggravantes en aspergeant les victimes d'un liquide inflammable, en y boutant le feu et en laissant les victimes en défaut de soins, de traitements inhumains en multipliant les violences physiques et psychologiques, de traitements dégradants, d'abus de faiblesse et de traite des êtres humains. 
Les mêmes préventions, sauf la traite des êtres humains, sont reprochées à Rémy Van Mieghem et Frédéric De Puyt. 
Ce dernier, quatrième accusé, fréquentait aussi la petite maison de la rue Saint-Médard à Anderlues, où vivaient Laurent Dramaix, Marie-Hélène Bartel, leurs trois enfants mineurs et de nombreux animaux. Frédéric y allait deux fois par semaine voir si les chihuahuas qu'il avait réservés à Laurent se portaient bien. C'était en mars 2019.  
Rémy Van Mieghem et Betty Harlez, troisième et sixième accusés, ont aussi vécu dans cette maison durant quelques semaines. Après leur départ, ils revenaient souvent à la rue Saint-Médard.

Rémy Van Mieghem avoue qu'il buvait aussi beaucoup à l'époque, avec Laurent, "qui avait parfois des comportements violents". Le jeune homme prétend qu'il n'a plus voulu mettre les pieds chez Laurent Dramaix. "J'ai vu ce qu'il a fait à sa femme et ses enfants, c'était violent. Il menaçait tout le monde, il brandissait des couteaux." Toutefois, il y est retourné car Marie-Hélène Bartel est la grand-mère de ses enfants. 
Dany Harlez, cinquième accusé et neveu de Marie-Hélène Bartel, a aussi vécu dans cette maison, durant quelques jours. Maltraité par son père, il s'est réfugié chez sa marraine. 
Il est accusé de traitement inhumain et dégradant avec plusieurs circonstances aggravantes, d'abus de faiblesse envers des personnes vulnérables et d'attentat à la pudeur avec violences ou menaces.

Il avoue avoir commencé à boire avec Laurent Dramaix, "qui pouvait se montrer violent quand il buvait", et Rémy Van Mieghem.
Betty Harlez, sixième accusée et fille de la deuxième, est accusée de non-assistance à personne en danger. "Laurent Dramaix m'a giflée, à une seule reprise, et il buvait sans arrêt". Elle accuse Rémy Van Mieghem de s'être montré violent avec elle. Eux aussi sont séparés.  
En mars 2019, Christian Bartel, frère de Marie-Hélène, est venu s'installer dans la maison de la rue Saint-Médard, avec sa compagne, Camille De Clercq. Lui était fortement diminué suite à un infarctus foudroyant et elle par un handicap mental, combiné à des crises épileptiques fréquentes.
Selon l'accusation, ces personnes ont vécu l'enfer dans la petite maison d'Anderlues, ce que semblent relativiser certains accusés. La cour interrogera les accusés sur ces faits, durant l'après-midi.

Source: Belga

 


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