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Un coach en transition écologique pour le GHDC et son futur hôpital des Viviers

Cela fait quelques années maintenant que le Grand Hôpital de Charleroi, est attentif aux matières liées au développement durable. Aujourd'hui, grâce à l'appel à projet de la Wallonie pour faciliter la transition vers un développement durable, il va pouvoir avec d'autres, bénéficier de l'aide d'un coach. Trois axes seront privilégiés, les déchets, la mobilité et l'énergie.

Au GHdC, c'est Pierre Jacmin qui gère les infrastructures, notamment. Conscient de la responsabilité environnementale de son institution, il s'était déjà inscrit dans le projet wallon UREBA. c'est dans ce cadre qu'il a obtenu des subsides pour réaliser des économies dans certains de ses bâtiments existants.

C'est ainsi qu'un système de cogénération a été installé sur le site de Notre-Dame, afin de produire simultanément de la chaleur et de l'électricité, via un seul combustible.

Un système qui a servi de "test" en quelque sorte pour les futurs installations du site des Viviers. Mais il fallait aller plus loin.

« Dans la perspective du nouvel hôpital nous nous étions intéressés au développement durable, à travers les 17 Objectifs de développement durable (ODD) des Nations-Unies. Nous avions décliné un ensemble d’actions à mener, une centaine précisément, afin de concrétiser notre transition vers le développement durable

L’appel à projets de la région wallonne, lancé en octobre de l'année dernière, pour faciliter la transition vers un développement durable via un coaching personnalisé, tombait donc à pic !

En quoi consiste l'accompagnement ?

Cinq demi-journées d’accompagnement seront proposées gratuitement au GHdC dont le projet a été retenu.

Entre février et novembre 2022, diverses rencontres sont déjà programmées pour faire un état des lieux de l’impact environnemental de l'institution avant de programmer les actions les plus pertinentes à mener pour contribuer aux objectifs des Nations-Unies.

Mais si une centaine d'actions ont été retenues, il va falloir faire des choix.

        Priorité à l'énergie

L'énergie est un poste colossal au Grand Hôpital de Charleroi, à titre d'exemple pour les 6 premiers mois de 2021, ce poste représente :

  • 16.255 MWH de gaz soit une facture de 506.000 euros ;
  • 8.118.147 de Kilowatt soit un montant de 1.176.000 euros ;
  • 54.720 m³ d'eau facturés à 151.000 euros.

« Dans le nouvel hôpital nous avons pris l’option d’installer un système de cogénération que nous avons déjà éprouvé sur l'un de nos sites actuel, cela nous permet de créer notre propre électricité. Il est aussi prévu un système de récupération des eaux de pluie pour les wc du nouvel ensemble hospitalier. »

        Objectif mobilité

Le Grand Hôpital de Charleroi, ce sont 4500 travailleurs dont en moyenne 1500 personnes présentes en permanence sur le site. Si l'on y ajoute les patients et les visiteurs, les 2000 places de parking prévues sur le site du nouvel hôpital, n'y suffiront pas.

« Nous sommes aussi en réflexion sur l’équipement du site en bornes électriques, mais cela demande aussi d’avoir une réflexion sur la puissance dont nous pourrons disposer. Nous voulons permettre au personnel et aux patients de pouvoir recharger leurs voitures à l’hôpital. Nous prévoyons 170 bornes de recharge. Pour l’hôpital, nous aurions déjà besoin d'une puissance de 5,5 MW, les bornes représentent 2,5 MW supplémentaires. Cela aura donc un impact important par rapport à la quantité d’énergie dont nous avons besoin pour faire fonctionner l’hôpital. »

Dans un premier temps, il avait été imaginé d'équiper le parking de car port sur lesquels auraient été installés des panneaux solaires, mais cela privait l'ensemble d'espaces verts non négligeables.

Pierre Jacmin et son équipe préfère analyser comment le nouvel ensemble réagit au système de cogénération. Ensuite, seulement une solution photovoltaïque, éolienne ou autre pourra être envisagée.

        Quand les déchets s'accumulent

Nous ne vous apprendrons rien en vous disant qu'un hôpital génère des déchets. Dans ce domaine aussi, des efforts sont à faire.

« Dans un hôpital, il y a des déchets de toute nature, alimentaires mais aussi des déchets dit « biologiques humains », c’est un volume très important à gérer. Nous avons une capacité de 1100 lits, en période normale d’occupation cela fait 800 patients par jour dans l’hôpital donc cela peut générer un volume important de déchets. »

Chaque année, cela représente plus de 1700 tonnes, tous déchets confondus.

Le GhdC compte bien sur l'expertise et la créativité du chef de projet de la Wallonie pour lui faire faire des économies et alléger son impact environnemental, dans ces trois domaines essentiels et bien d'autres.

Ce projet sera également mené main dans la main avec le partenaire de réseau de santé du GHdC,  l'hôpital Notre-Dame de Grâce à Gosselies, afin de mutualiser les efforts déjà mis en place et à venir en terme de développement durable.

« L’idée est aussi de travailler avec la structure « patients partenaires » et de les impliquer dans ce chantier sur la transition durable. C’est important notamment pour la partie mobilité. »

Les bâtiments vidés ont déjà trouvé propriétaire

Le site de Notre-Dame, on le sait, restera dans le giron du Grand hôpital, une activité de polyclinique devrait y être installée ainsi que différentes Asbl partenaires actuellement logées sur le site de Reine Fabiola.

Des services complémentaires au nouvel hôpital de Gilly, pourraient également y être implantés, des services de gériatrie et/ou de psychiatrie.

D’autres partenariats, en terme de formation, sont également en discussion.

Le site de l'hôpital Sainte-Thérèse intéresse la Haute école Louvain en Hainaut et devrait lui revenir.

Enfin, les sites de l'IMTR, Reine Fabiola et Saint-Joseph seront repris par Thomas et Piron qui les reconditionnera et les revalorisera.

L.E.


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