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Un sous-traitant de Ryanair impose un test anti-drogue payant à du personnel de Charleroi

Crewlink, une société de recrutement sous-traitante de Ryanair, a imposé mardi soir à une partie du personnel de la compagnie à bas coûts basé à Charleroi de subir un test sanguin anti-drogue, dénonce la CNE. Selon le syndicat chrétien, les travailleurs ont été priés par cette entreprise irlandaise de se rendre dans un hôtel à proximité de l'aéroport de Gosselies, où ils ont dû débourser 50 euros pour la prise de sang.

Le test, qui vise à prévenir l'usage abusif de substances psychoactives, est prévu par la législation et est donc obligatoire. Il concerne normalement le personnel en formation, qui effectue pourtant bien des prestations comme membre du personnel de cabine, s'interroge Didier Lebbe, secrétaire permanent CNE.

"Je n'ai pas de soucis avec le principe d'un tel test. Heureusement qu'il y en a d'ailleurs. Cela ne me dérange donc pas sur le fond, mais bien sur la forme...", explique-t-il."Crewlink est en train de demander à son personnel basé en Belgique de se présenter à un test anti-drogue et de le lui faire payer 50 euros. Non seulement cette entreprise n'est plus censée opérer en Belgique mais en plus elle n'a pas le droit de lui faire payer ces tests", dénonce-t-il ainsi. Crewlink propose notamment aux travailleurs de déduire ce montant de leur premier versement de salaire.

En Belgique, c'est à la médecine du travail qu'il revient de procéder à de tels tests, insiste le syndicaliste.

Les prises de sang avaient lieu ce mardi soir entre 19h00 et minuit dans un hôtel situé à proximité immédiate de BSCA, selon une communication interne de l'entreprise de recrutement sous-traitante de Ryanair. Crewlink y menace les travailleurs concernés de les retirer de l'horaire de travail s'ils ne subissent pas ce test. L'entreprise leur demande aussi de venir après leur journée de travail, et non durant, et ce même si certains travaillent dès l'aube le lendemain, fustige encore le secrétaire permanent de la CNE, qui a contacté l'inspection sociale et l'auditorat du travail du Hainaut. Et Didier Lebbe de rappeler enfin que Crewlink est une entreprise "totalement illégale" en Belgique.

 


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