Comme chaque année, Le Soir et la RTBF ont annoncé le nouveau mot de l’année. Pour 2022, parmi les 626 propositions, les internautes ont finalement voté pour le mot vélotafer. Mais que veut-il dire exactement et en quoi est-il révélateur des changements de notre société ?
Vélotafer, ce verbe est composé de deux termes : « vélo » et « tafer », autrement dit travailler. Il désigne simplement le fait de se rendre au travail à vélo, et a été élu mot de l’année 2022. Il faut dire que ce mode de déplacement est de plus en plus fréquent. Aller au travail à vélo, c’est devenu une réelle habitude pour de nombreux belges.
« C’est révélateur de la tendance actuelle à circuler à vélo pour se rendre à l’école, dans les commerces, … Et évidemment se rendre au travail ! Le vélotaf c’est un plaisir, ça apporte beaucoup car on évite les bouchons, ça détend et ça rend libre. Jusqu’ici je n’utilisais pas vraiment le mot vélotafer, mais je compte l’utiliser un peu plus », explique Pascal Loockx, coordinateur du Gracq Charleroi (Cyclistes Quotidiens).
Vélotafer s’avère être un geste pour la mobilité, l’écologie et pour la santé.
« Beaucoup de personnes vélotafent pour des raisons d’encombrement de la voie public, pour les travaux, les prix du carburant, … Et je pense que quand on a découvert la liberté de se déplacer à vélo, on continue », ajoute Pascal Loockx.
Vélotafer, c’est accessible à tous
Et justement, comment rendre ce quotidien possible ?
« C’est très simple ! Il faut être équipé légalement, avoir quelques outils avec soi au cas où, et s’équiper en cas de pluie. Personnellement, je m’y suis mis car je travaillais près de chez moi. Car il faut dire qu’au-delà de 10km, ça peut devenir complique pour certains. La deuxième condition, c’est d’avoir la possibilité d’attacher son vélo quelque part au travail », conclut coordinateur du Gracq .
Et évidemment, il faut bien préparer ses jambes à pédaler ! Vous êtes convaincus ? Peut-être que « vélotafer » sera l’une de vos bonnes résolutions pour 2023.
Apolline Putman