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La Ville de Charleroi soutient la Ruche Théâtre, mais pas financièrement

La Ville de Charleroi soutient la Ruche Théâtre, mais pas financièrement

Nous vous l’annoncions en mai, la Ruche Théâtre Royal à Marcinelle ne recevra plus de subside de la Fédération Wallonie Bruxelles. Lors du dernier conseil communal, la Ville de Charleroi a manifesté son intention d’aider cet acteur cultuel à sa manière, mais ne compte pas lui transférer des subsides dédiés à d’autres structures.

Le Théâtre avait reçu une lettre qui indiquait une non-recevabilité : « nous sommes en déficit et nous sortons des normes comptables de la Fédération Wallonie Bruxelles. Notre dossier ne sera même pas examiné sur le fond donc c’est un rejet pur et simple », nous expliquait Thierry Piron, responsable de la Ruche Théâtre Royal.

Ces 18 000 euros étaient pourtant bien nécessaires. C’est pourquoi, lors du dernier conseil communal, le conseiller et chef de groupe MR, Nicolas Tzanetatos, a ajouté ce point à l’ordre du jour afin de demander à la Ville de réagir :

« La Ruche n’a pas bénéficié de ce subside à cause de sa situation post-covid.  Nous pourrions faire une alliance carolo afin de permettre à cette institution de bénéficier d’un contrat-programme (un dispositif contractuel ). Pour rentrer dans le cadre du subside, nous pourrions nous mobiliser et aider la Ruche à hauteur de 50 000 euros afin d’atteindre le seuil de déséquilibre financier de 10% et rendre ainsi le dossier recevable. »

Son idée était de prendre cette somme dans un budget dédié aux « subsides aux organismes de loisirs à caractère culturel et musical ».

 

Une aide financière inenvisageable

Pour Jean-Philippe Preumont, conseiller et chef de groupe PS, c’est inenvisageable d’apporter une telle aide ponctuelle.

« La situation budgétaire de la ville ne nous permet pas de dégager cette somme. Mais nous pouvons soutenir et aider la Ruche dans ses recherches de subsides»

Pour obtenir les fonds nécessaires, il faudrait prendre de l’argent dédié à d’autres acteurs culturels.

« C’est un lieu formidable où nous avons tous mis les pieds, et nous regrettons le choix du ministre. Dès 2026, la Ruche sera à nouveau éligible. Pendant 2 ans, nous devons donc la soutenir, mais nous ne pouvons pas priver une cinquantaine d’acteurs au profit d’un seul. C’est aux autres niveaux de pouvoir de trouver des solutions financières », indique Paul Magnette (PS), bourgmestre de Charleroi.

« Si c’est pour définancer plusieurs acteurs, nous comprenons ce refus. Mais c’est dommage de se baser sur un déficit pour allouer des montants, la Ville pourrait faire en sorte de remettre en question cette manière de fonctionner », explique Germain Mugemangango, conseiller PTB.

 

Une aide logistique

Nicolas Tzanetatos propose alors de transférer les subsides remis à des structures qui ne sont pas en difficultés ou pas situées à Charleroi.

« Mr Tzanetatos, arrêtez d’allumer le feu, et abordez ce point à la Fédération Wallonie Bruxelles (FWB) où vous faites partie de la majorité. Faites votre travail de député », a conclu Jean-Philippe Preumont, conseiller et chef de groupe PS.

Le point a été amendé par le groupe PS, et vise finalement à soutenir la Ruche dans sa recherche d'aide, et à sensibiliser les ministres de la FWB.

La Ville soutiendra donc la Ruche, mais pas financièrement.

Lire aussi : Conseil communal de Charleroi : les parkings, un éternel problème

 

Fun fact : un sablier géant au conseil communal

Pour des sujets tels que la survie de la Ruche Théâtre, les débats sont souvent houleux. Dorénavant, la présidente du conseil communal, Marie-Anne Gailly, utilise donc un sablier géant. Il a pour but de pousser les membres du conseil communal à respecter le temps de parole qui leur est donné.

Sablier

A.P.


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