La rentrée scolaire aura une saveur toute particulière cette année. Entre crainte et interdiction en tous genres, les jeunes retrouveront leurs pairs dans une ambiance aussi plombée que la météo annoncée. Parce qu’ils préfèrent l’oxygène à l’anxiogène, parce qu’ils préfèrent l’émotion à l’angoisse et parce que de tout temps chanter a donné du courage, L’Eden, la Ville et les Jeunesses Musicales de Charleroi offriront aux écoles du Pays Noir une rentrée en musique !
On se souvient tou.te.s de ce sentiment étrange qui nous étreint le 31 aout au soir. Ce dodo qui signe la fin des vacances, une libération pour certain.e.s, un calvaire pour d’autres ! Cette année, s’ajoutera une pointe d’angoisse dans ce cocktail d’émotions. Gestes barrières, distance sociale, masque et interdiction (pour les plus grand.e.s) de sortir de l’enceinte de l’école et même d’y accueillir toute personne extérieure à l’équipe, considérée comme non nécessaire… On a connu plus réjouissant comme contexte début d’année !
On le sait, la musique adoucit les mœurs et chanter a toujours donné du courage !
C’est pourquoi le Centre Culturel, la Ville et les Jeunesses Musicales de Charleroi ont décidé d’organiser une rentrée en musique pour les élèves et les écoliers. Du 1er au 4 septembre, de Roux à Couillet, en passant par Monceau, ou encore le centre-ville, des artistes de tous styles viendront rythmeront les premiers jours d’écoles des jeunes carolos. Dès la première sonnerie, à la récré ou encore sur le temps de midi, la musique sera présente et se fera aussi résistance !
En effet, pour les ados cela sera peut-être la seule fois de l’année scolaire où ils pourront assister à un évènement culturel ! Inutile de vous préciser que le Centre Culturel dénonce cette décision irrationnelle qui prive une partie des jeunes citoyen.ne.s d’un accès équitable à la culture. Les sorties scolaires sont pour beaucoup la seule et unique manière de se confronter aux pratiques artistiques et culturelles. Leur interdire d’aller à la rencontre de la culture et même qu’elle ne vienne à eux, c’est creuser un peu plus encore les inégalités sociales.
Bien évidemment, toutes les prestations se feront dans le respect des conditions sanitaires !