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100 ans de la Sambrienne: l'ère des rénovations

Cette année, le logement social en Belgique a 100 ans. Dans ce cadre, après nous être intéressés aux débuts de l’histoire, puis aux fusions de sociétés d’habitations sociales et aux affaires, nous nous intéressons à un autre phénomène majeur dans le logement social. Depuis quelques années, la rénovation est au centre des préoccupations des sociétés d’habitations publiques. Il faut dire que le bâtit était vieillissant et qu’il fallait remettre de nombreux logements aux normes. Et désormais, ces rénovations intègrent bien évidement les économies d’énergies.

Petits ou grands chantiers, la rénovation est au centre des préoccupations de la Sambrienne depuis déjà des années. Après les grands programmes de construction de logements sociaux des années 20 puis des années 60, est venue l’ère des rénovations. Il faut dire que le bâtit avait été peu entretenu et avait vraiment besoin d’un coup de jeune. Les bâtiments de la Sambriennne ont en moyenne un demi-siècle. Leur rénovation, plus ou moins lourde, était donc indispensable. D’autant plus qu’on parle d’un déficit d’entretien d’environ trente ans.

« On s’est retrouvé avec toute une génération de bâtiments qui doivent faire l’objet de rénovations, explique Fabrice Jacqmain, le directeur immobilier de la Sambrienne. Des rénovations techniques comme la rénovation de l’électricité ou du gaz. Il fallait donc faire des travaux pour remettre tous ces bâtiments dans le circuit locatif. »

Des rénovations qui consistaient à remettre les logements aux normes. En un mot, les rendre décemment habitables. D’autant que de nombreux bâtiments ont aussi du être désaimantés.

De la remise à la location aux performances énergétiques

Dans certains cas, on a même été obligé de démolir les bâtiments, comme à Apollo parce qu’ils n’étaient plus rénovables suivant les normes actuelles. On a déconstruit pour reconstruire. Dans un esprit moderne. Depuis quelques années, les rénovations se pensent forcément en fonction des performances énergétiques. D’abord pour que les locataires payent moins de charges, mais aussi pour les urgences climatiques. Et maintenant, en plus, en fonction de la crise climatique. On travaille donc la sécurité des habitants, mais aussi l’isolation et les économies d’énergie. Avec des travaux.

« On perd 40% d’énergie par les toitures, donc il faut isoler les combles et les planchers. Il faut remplacer les châssis ainsi qu’installer une forme de ventilation et un isolant de façade, précise le directeur immobilier de la Sambrienne. »

Les matériaux de construction toujours plus chers: un nouveau problème

Depuis peu, un autre problème est venu se greffer aux prix en augmentation constante de l’énergie: l’augmentation des prix des matériaux de construction.

« Par rapport aux estimations d’il y a deux ans, nous sommes à près de 40% d’augmentation de budget, ajoute encore Fabrice Jacqmain. Aujourd’hui, une rénovation de qualité, technique, sécuritaire et énergétique, atteint pratiquement les 100 000 euros. Et ça, sur un bâtiment, parfois, qu’on a pas fini de rembourser. Ca devient difficile. »

Il n’en reste pas moins que depuis la fusion des sociétés d’habitations en 2013, la Sambrienne a quand même réussi à rénover 5 000 logements dans 3 000 aux normes d’isolation modernes.

Vincent Boquet

Revoir notre reportage sur les débuts du logement social à Charleroi

Revoir notre reportage sur les fusions et l'affaire de la Carolo


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