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51 ans après la tragédie du Pèchon, quel avenir pour les deux tours d'acier ?

Pour le quartier du Pèchon à Couillet, la date du 7 novembre est synonyme de commémoration. Il y a 51 ans jour pour jour, 6 mineurs sont décédés à 800 mètres sous terre. C’est le dernier accident minier en Wallonie. Une cérémonie s’y est déroulée ce matin. Les deux châssis à molette sont encore débout, mais pour combien de temps ? Ils périclitent au fil des saisons, ce qui inquiète tous les défenseurs du patrimoine. 

Le 7 novembre 1972, 6 mineurs mouraient au puits n°25 du charbonnage Monceau-Fontaine situé à Couillet. À l’époque, Marcel était un jeune mineur et il se souvient de cette funeste matinée. « Au matin, j’avais distribué les médailles comme je faisais tous les jours, se souvient-il. À un moment, vers 11h, la sirène se met en route. Mon ingénieur vient près de moi, m’annonce qu’il y a des victimes et m’ordonne de fermer la barrière ». 

Un demi-siècle plus tard, cette tragédie est toujours dans la mémoire des habitants du quartier du Pèchon, tout comme celle qui a coûté la vie 10 mineurs 20 ans plus tôt. Les châssis à molette encore débout sont les seuls vestiges qu’il reste de cet accident. « Elles représentent beaucoup pour les gens qui vivent dans ce quartier, rappelle Mustafa Selim, un membre de l’amicale des mineurs des charbonnages de Wallonie. Ces tours sont le témoin du passé minier de notre région ».   « Elles représentent beaucoup pour les gens qui vivent dans ce quartier, rappelle Mustafa Selim, un membre de l’amicale des mineurs des charbonnages de Wallonie. Ces tours sont le témoin du passé minier de notre région ».  

Le SPW en charge de leur conservation 

Ce site appartient désormais à la Région wallonne. La conservation de ce patrimoine demande un travail considérable. « C’est le même type de construction que les ascenseurs de la région du Centre, précise Dimitri Preud’homme du SPW. C’est de l’acier riveté. Ce sont toutes ces petites boules le long des plaques métalliques qui nécessitent des techniques particulières de restauration. On espère ne pas devoir les changer, mais si c’est nécessaire, on le fera ».  Un sentier de grande randonnée passe juste à côté de ces tours d’acier. Face à la vétusté des édifices, une clôture délimite logiquement leur accès. 

D’ici le 7 novembre de l’année prochaine, une plaque commémorative sera installée sur le site. Garantir ce patrimoine carolo, c’est aussi garder un lien qui unit les communautés du quartier avec leur passé. 

O.Boh


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