Samedi, l’événement non autorisé “La Boum 2" a attiré entre 1.000 et 2.000 personnes dans le Bois de la Cambre à Bruxelles. À l'instar du premier rassemblement, de nouveaux débordements ont été constatés ce week-end et des affrontements ont eu lieu entre la police et les participants. Alors qu’un troisième rendez-vous est déjà souhaité par les organisateurs, certaines personnes présentes ce week-end, sont encore sous le choc. C’est le cas de certains membres du groupe « Parents Boucliers ». Un des parents originaire de notre région, qui était en première ligne ce week-end, a accepté de nous livrer son témoignage.
Ces nouvelles scènes d’affrontements entre la police et les participants à la "Boum 2" sont pour le moins interpellantes. Au total, 132 personnes ont été arrêtées administrativement et 5 on fait l’objet d’une arrestation judiciaire. Des camions à eau et des bombes lacrymogènes ont été utilisés… de manière démesurée selon les membres du collectif « Parents Boucliers » qui étaient sur place pour soutenir les jeunes. Ces scènes violentes ont été très choquantes, comme nous le précise Laurent Lacroix de Montigny-le-Tilleul, qui était en première ligne. Il a été blessé à la jambe par le jet d'eau d'une autopompe.
Le sentiment d’incompréhension et d’atteinte aux libertés s’est encore renforcé ce week-end au Bois de la Cambre. Et le collectif "Parents Boucliers" ne compte pas en rester là. Une plainte sera déposée contre cette violence policière que le collectif trouve injustifiée.
L’organisation d’une Boum 3 est déjà souhaitée par le groupe l’Abîme, qui a adressé une demande formelle aux autorités. Mais l’ambiance est toujours très tendue entre ceux qui dénoncent les incohérences des décisions gouvernementales (et le manque de liberté) et ceux qui doivent faire respecter la loi.
Le groupe "Parent Boucliers"
« Parent Boucliers » rassemble une centaine de membres. Le collectif a également créé sa page Facebook "Parents Boucliers"
Les membres dénoncent "l'incohérence des mesures du gouvernement par rapport à la crise sanitaire", surtout depuis les confrontations au Bois de la Cambre contre les jeunes. "Nous parents, crions STOP à cette maltraitance physique et psychologique de nos enfants! Nous allons reprendre les choses en main en ce qui concerne les droits et devoirs de nos enfants, car nous constatons que nos politiques prennent des décisions qui ne riment à rien (un an sans réels changements positifs et efficaces)".