Depuis février dernier, les 187 travailleurs d’AGC Fleurus étaient sans le flou total après l’annonce de la fermeture du site de production à Fleurus. Après cinq restructurations, la perspective d’une sixième n’était pas envisageable sauf si des négociations pouvaient aboutir à quelque chose de concret. Ce lundi matin, les travailleurs ont voté et obtenu gain de cause.
Ce lundi matin, les 187 travailleurs d’AGC ont voté et approuvé à hauteur de 80% le plan social qui les lie à l’entreprise jusqu’en septembre 2023 au moins. En tout cas, on l'espère et on se veut optimiste du côté des syndicats.
« AGC a annoncé, le 9 février dernier lors du conseil d’entreprise, la fermeture du site en septembre 2023. S’il n’y a pas de repreneur d’ici là, les travailleurs toucheront leur indemnité de rupture qui vient d’être négociée et acceptée par l’ensemble du personnel », annonce Kevin Peeters, le secrétaire régional adjoint FGTB.
Les travailleurs avec un contrat à durée déterminée ne sont pas oubliés non plus. « C’est une première, se réjouit Kevin Peeters, dans le plan social, nous avons également une enveloppe dédiée aux travailleurs avec un contrat CDD. »
Quid après septembre 2023 ?
Si les indemnités de départ ont été bien négociées, l’avenir de l’entreprise est encore incertain.
« Il y a une date limite qui est prévue pour fin juin de cette année, histoire de ne pas laisser partir les travailleurs en vacances avec une certaine incertitude. Donc AGC est toujours en quête d’un repreneur. Aujourd’hui, il y a deux pistes sérieuses dont une qui est en partie dans le verre et l’autre qui ne l’est pas. Nous attendons qu’AGC revienne avec des propositions pour voir si une partie ou l’ensemble du personnel pourrait être repris sur le site de Fleurus. »
Il existe plusieurs cas de figure en cas de reprise d’AGC. Le meilleur scénario serait que la totalité des emplois soit maintenu.
« Des échos que l’on a, il y a un repreneur qui maintiendrait tous les emplois. Mais nous avons pas mal de travailleurs qui ont la cinquantaine et qui pourraient partir à la pré-pension. Mais la volonté actuelle du repreneur, via la voix d’AGC, est de reprendre l’intégralité du personnel avec l’ancienneté et avec les mêmes contrats de travail. Ce sont les bruits qui courent. »
On ne veut pas trop s’avancer du côté des syndicats pour éviter qu’un scénario à la Caterpillar ne se reproduise. Les travailleurs seront fixés sur leur sort fin du mois prochain.