Un changement important dans le code de la route, est entré en application en Belgique. depuis aujourd’hui. En effet, le retrait immédiat du permis de conduire en cas d’ivresse au volant, est encore un peu plus strict. Une mesure, qui a été concertée entre le ministre fédéral de la Mobilité Georges Gilkinet et ses collègues de l’Intérieur. Objectif: dissuader les mauvais élèves et ainsi réduire le nombre de victimes sur les routes.
Une législation un brin plus répressive
Depuis 1er juin, une nouvelle mesure en matière d’alcool au volant est entrée en vigueur. En effet désormais, le permis de conduire fera l’objet d’un retrait immédiat, si le taux d’alcoolémie du conducteur atteint la barre de 0,50 gramme par litre de sang, alors que la législation indiquait jusqu’à lors le seuil de 0,65. Explications…
« C’est une nouveauté depuis aujourd’hui. Dès qu’un conducteur atteindra la barre des 0,50 grammes par litre de sang, son permis lui sera directement retiré pour une durée de quinze jours. Le conducteur recevra également une interdiction de conduire tous types de véhicules durant six heures. Désormais et en moyenne, un conducteur ayant bu un verre sera déjà concerné par cette mesure, ce qui équivaut à une ou deux bières ou verres de vin. Le conducteur coupable d'ivresse au volant s'expose à des sanctions, dont la sévérité dépendra de son imprégnation alcoolique. Plus celle-ci est élevée, plus l'amende sera salée. L'automobiliste peut se voir infliger jusqu'à 16.000 euros d'amende et une déchéance du droit de conduire », indique Christophe Dullier, Commissaire à la Zone de Police Aiseau-Presles/Châtelet/Farciennes.
14% des automobilistes ont été testés positifs à l’alcool l'an passé, après un accident ayant entraîné des tués et des blessés
Selon les derniers chiffres de l’Agence Wallonne pour la Sécurité routière, 14% des automobilistes ont été testés positifs à l’alcool en 2022, après un accident ayant entraîné des tués et des blessés. L’AWSR, qui estime également qu’un quart des accidents mortels sont liés à la consommation de boissons alcoolisées, ce qui représente 57 personnes décédées rien que l’année dernière.
« Le risque d’accident augmente de façon exponentielle à mesure que l’alcoolémie augmente. Par ailleurs, les accidents liés à l’alcool ont en général une issue plus grave. La gravité des blessures est souvent proportionnelle au niveau de consommation d’alcool. Les processus de conduite automatisés commencent à se détériorer à partir d’un taux de 0,5 g/l, mais les processus qui nécessitent une attention consciente du conducteur sont déjà affectés à partir de 0,2 g/l. À 0,5 g/l, vous avez 1,4 fois plus de risque d’avoir un accident, à 1 g/l, vous avez 4 fois plus de risque et à 1,5 g/l, vous avez 20 fois plus de risque d’avoir un accident », indique Belinda Demattia, la Porte-Parole de l’AWSR.
Dès lors, la tolérance zéro sera-t-elle un jour d’application chez nous, à l’instar des pays comme la République tchèque, la Hongrie, la Slovaquie ou encore la Roumanie? En tout cas pour l’instant, ce n’est pas encore à l’ordre du jour en Belgique.