Du 30 septembre au 6 octobre, c’est la Semaine des Aidants-proches, ces personnes qui s’occupent au quotidien de l’un de leurs proches qui est malades. A Charleroi, cette Semaine s’achevait avec une action de la Ville et du CPAS. La Résidence Bughin-Durant accueillait aujourd’hui des couples dont l’un aide l’autre qui est atteint de la maladie d’Alzheimer. Pour une journée de répit, de détente où ils ont pu se faire maquiller, masser, manucurer ou coiffer, entre autres. Un répit bienvenu dans un quotidien lourd.
Coiffure, maquillage, esthétique, massages: un plaisir
C’est juste un moment de répit, quelques heures pour souffler un peu. Mais pour ces aidants-proches et leurs conjoints atteints d’Alzheimer ou de troubles cognitifs, une journée comme celle-ci, organisée par la Ville et le CPAS, c’est rare et indispensable.
« On sait qu’au quotidien, c’est très fatigant, on ne se donne aucun moment de répit, explique Michèle Lejeune, la responsable du service Santé de la Ville de Charleroi.. On a donc décidé de leur donner ce petit moment de détente pour qu’ils puissent en profiter. (…) Nous souhaitions que les deux membres du couple puissent bénéficier de ce répit ensemble. Puisqu’on sait que la séparation peut parfois être stressante. »
Des soins esthétiques et de la coiffure étaient donc proposés autant aux aidants proches qu’aux patients par les élèves esthéticiennes et coiffeuses du Verseau de Gosselies et par les aides-familiales de la Garenne.
Un moment pour soi
« J’ai mon épouse qui a l’Alzheimer depuis onze ans, nous a confié l’un des participants. Et des moments comme celui-sont des moments qu’on attend. Puisqu’on s’occupe de nous un petit peu. Et pour mon épouse aussi. Ca lui fait du bien d’encore pouvoir sortir et qu’on s’occupe d’elle aussi. »
« On est toujours pris par le mari qui est malade, ajoute une autre dame. On ne sait pas s’occuper de soi. On s’occupe de lui. Et donc des moments comme celui-ci, on les attends avec impatience. Et on est bien contents. »
Un petit moment pour soi dans une vie consacrée à l’autre. Une initiative bienvenue qui était une première, mais pourrait bien connaître une autre édition l’an prochain.