Le ministère public a requis, mardi devant la troisième chambre correctionnelle de la cour d'appel du Hainaut, des peines lourdes contre trois hommes poursuivis pour des vols avec violence, prises d'otage, recels, incendies.
L'avocat général a demandé à la cour de confirmer la peine prononcée en première instance contre S.R, soit quinze ans de prison.
Il a requis huit ans de prison contre A.C, condamné à 5 ans en première instance.
Il a requis huit ans de plus contre A.A, pour lequel le tribunal correctionnel de Charleroi avait estimé que la peine de 15 ans, prononcée par la cour d'appel de Liège pour des faits similaires, suffisait.
Le ministère public considère que le tribunal s'est trompé en ne retenant pas la circonstance aggravante d'association.
En août 2017, la police judiciaire de Charleroi place S.R, connu pour braquages, sous surveillance et écoute. Elle a été informée que l'individu cherche à faire des coups, car il a besoin d'argent. Très vite, les policiers font le lien entre les conversations de S.R avec des vols violents et des home-jackings commis à Perwez, Ninove et La Louvière en mars, avril et octobre 2016.
Le ministère public estime que S.R a, au moins, participé au vol commis chez des bijoutiers de La Louvière, en octobre 2016, ce que conteste le prévenu. A.A est en aveux de ces vols et n'a pas fait appel. Un couple de personnes âgées, encore actif dans le commerce de bijoux, a été sévèrement molesté. Les auteurs ont circulé avec des voitures volées à Perwez et Ninove, qu'ils ont incendiées après les faits. Là-bas, ce sont aussi des bijoutiers qui ont été molestés par des individus cagoulés et lourdement armés.
Le 15 novembre 2017, une tentative de vol a lieu dans une bijouterie à Acoz. A.A est en prison, donc il n'a pas pu participer à ce fait. S.R est en aveux, mais A.C conteste. Ce dernier nie avoir participé également à l'agression d'un gérant de bar à Lambusart, quatre jours plus tard. L'avocat de A.C a plaidé son acquittement.
L'arrêt sera prononcé le 20 décembre.
Belga