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Attentat à la machette contre des policières en 2016: le procès se tient aujourd’hui

Cet après-midi se tenait le procès de l’attentat à la machette contre deux policières à la Tour de Police de Charleroi. Un procès sans le principal intéressé puisqu’il avait été abattu par une inspectrice lors de l’attaque. Seul un voisin de l’agresseur était sur le banc des accusés, soupçonné d’avoir facilité cet acte terroriste. Mais ce procès a surtout permis d’aider les victimes à faire leur deuil. Une de nos équipes était à l’audience au Palais de Justice de Charleroi cet après-midi.

 

Deux inspectrices frappées à la tête à coups de machette

Les faits avaient choqué autant la police que les citoyens carolos. Le samedi 6 août 2016, peu avant 16 heures, Khaled Babouri, un algérien de 33 ans se présente au point de contrôle à l’entrée de la tour de police. Il sort une machette de son sac à dos et s’attaque à l’une des deux policières présentes, la blessant grièvement à la tête. Puis, il s’en prend à sa collègue qui, bien qu’aussi touchée à la tête par la machette, réussit à tirer deux fois en direction de l’agresseur. Ce sera finalement une troisième inspectrice qui mettra l’assaillant hors d’état de nuire. Il décèdera peu après son admission à l’hôpital.

 

L’auteur décédé, le seul accusé serait un complice

L’homme voulait manifestement faire un carnage, mais il a heureusement pu être stoppé grâce au courage des inspectrices qui ont réussi à l’arrêter au péril de leur vie. Peu de temps après les faits, l’attentat avait été revendiqué par l’Etat Islamique. Plus de quatre ans après les faits, le procès peut avoir lieu. Mais un procès sans le principal accusé. Seul son voisin est concerné. Il est soupçonné d’avoir fourni l’arme et d’avoir conduit Babouri sur place. Il est accusé de participation à une tentative d’assassinat et de participation à des organisations terroristes. L’homme nie toute implication. Le dossier est léger. Mais un jugement, même sans le principal responsable, est important pour les victimes, les parties civiles.

 

« Il faut rappeler tout le courage de ces policières »

Pour Maître Jean-Philippe Mayence, avocat des deux policières, ce dossier est l’un des plus difficiles de sa carrière:

« Une des deux policières a perdu la moitié de son visage qui est tombé vers l’avant. C’est une véritable catastrophe. Je crois que c’est important de dire à quel point elles font leur métier de manière dangereuse, mais aussi courageuse. Et puis, il faut se rendre compte qu’il y a des gens ‘’dormants’’ dans notre population. Et qui sont à un moment donné capables de poser des actes comme ceux-là. Et dans mon esprit, ils n’ont pas pu les poser tout seuls. »

Ce procès met en lumière toute la difficulté de contrecarrer les plans terroristes de personnes isolées. Mais aussi tout l’intérêt de faire la lumière sur les faits, de lutter contre les idées extrémistes, contre les organisations terroristes et de condamner ce type d’actions.

L’audience n’était pas terminée en fin d’après-midi. Un compte-rendu de cette audience sera sur notre site en cours de soirée.


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