Aller au contenu principal

Bilan de l’opération « Disruption », abandon de déchets, motion sur l’EVRAS… Voici le résumé du conseil communal de Charleroi

Bilan de l’opération « Disruption », abandon de déchets, motion sur l’EVRAS… Voici le résumé du conseil communal de Charleroi

Le conseil communal de Charleroi de ce 16 octobre a traité de nombreux sujets. Bilan de « Disruption » pour renforcer la sécurité dans la ville, adoption à la majorité de la motion sur l’EVRAS, l’augmentation des dépôts de déchets avec celle du prix des sacs poubelles, la végétalisation de Charleroi … Voici un résumé de la soirée.

Tout d’abord, ce conseil communal a débuté par une minute de silence en hommage aux victimes du conflit israélo-palestinien. Paul Magnette (PS), le bourgmestre de la Ville, a précédé ce moment particulier par un message fort :

« Aussi juste soit une cause, jamais elle ne légitime la violence terroriste. Le sang versé, des Palestiniens ou des Israéliens, est un sang humain, le même que celui qui coule dans nos veines. Toutes les victimes doivent être saluées et honorées. Il s’agit d’un hommage à l’ensemble des victimes, quelles que soient leurs origines ou leur situation. Ce sont des victimes des 2 côtés. »

Nicolas Tzanetatos, conseiller et chef de groupe MR, a regretté de n’avoir pas pu prendre la parole avant la minute de silence, mais rejoint l’avis du bourgmestre :

« Nous avons demandé la parole à ce sujet et nous avons demandé l’inscription de cette minute de silence ! Mais mon discours n’est pas différent du vôtre. Nous dédions cette minute à toutes les victimes civiles. Refuser de politiser ce drame, c’est préserver notre humanité. Ne nous divisons pas quand des civils sont atteints. Soyons du côté de la justice. »

Le conseil communal a ensuite débuté officiellement.

L'un des points qui a créé le débat, c'est l'approbation du mode et des conditions de la future Cité administrative  :

 

Des chiffres sur les débuts de l’opération « Disruption »

Depuis le lundi 28 août, l’opération « Disruption » a pris place dans les quartiers importants de la Ville. Concrètement, 150 policiers par semaine sont sur le terrain afin d’assurer une sécurité globale dans les rues à forte affluence de Charleroi. Moins de 2 mois après ce lancement, Paul Magnette fait le bilan suite à une question de Jean-Philippe Preumont, conseiller et chef de groupe PS.

Concrètement, l’opération a permis de rajouter 3 strates d'intervention selon le bourgmestre  :

  • Un renforcement des équipes de sécurité grâce à des patrouilles permanentes entre 7h et et 21h (ou 23h), en favorisant le contact direct avec les citoyens, commerçants, etc.
  • Des interventions plus ponctuelles des différents services
  • Un renforcement de tous les types de contrôles (commerces, écoles, deal de rue …)

Selon le bourgmestre les retours sont très positifs. Et dans les chiffres, Paul Magnette recense :

  • 3635 véhicules ont été contrôlés dont 1879 en infractions
  • 2391 personnes ont été contrôlées dont 115 ont fait l’objet d’un suivi judiciaire, 115 d’une arrestation administrative, et 62 personnes d’une arrestation judiciaire
  • 14 personnes ont été reconduites en milieu pénitentiaire
  • Sans compter les saisies de drogues, d’argent en liquide…

« Il y a à la fois le volet préventif, par une présence forte de la police, mais aussi un volet répressif ciblé sur les trafics de drogues et l’insécurité routière. On continue le travail de fond. Nous voulons nous attaquer aux phénomènes qui se produisent dans la rue, mais aussi en amont démanteler la filière mafieuse qui alimente ces phénomènes », assure Paul Magnette.

 

 

Une motion sur les animations EVRAS et les incendies

Une motion déposée par le MR sur les animations EVRAS et les incendies dans les écoles de Charleroi a été adoptée à l’unanimité.

« L’ensemble du conseil communal a réussi à s’accorder autour de ce sujet. S’attaquer à des lieux d’enseignement et colporter la rage et la crainte, c’est contraire à nos valeurs démocratiques », rappelle Nicolas Tzanetatos, conseiller et chef de groupe MR

Cette motion fait suite aux nombreuses discussions du dernier conseil communal. Finalement, à force de réunions et d’amendements, un texte a été co-construit. Concrètement, il s’agit notamment de :

  • Dénoncer avec force tout acte de violence, de vandalisme et d'intimidation lié aux animations EVRAS
  • Apporter son soutien à tous les membres de la communauté scolaire et aux différents services touchés
  • Poursuivre un dialogue respectueux entre les parents, les enseignants et les représentants politiques
  • Réaliser des actions continues d'information

« Nous voulons rappeler l’importance du respect dans une écoute mutuelle entre les écoles et les parents », indique Pauline Boninsegna, conseillère et cheffe de groupe PTB.

« L’indignation fut totale pour notre parti. L’école est un temps, est un au lieu d’apprentissage et doit être placée hors du débat politique », ajoute Jean-Noël Gillard, conseiller et chef de groupe Défi.

Julie Patte (PS), échevine de l’Enseignement, applaudit le travail de chacun autour de ce sujet :

« Les débats étaient très respectueux autour de cette question. C’est important de voir que l’ensemble des forces politiques peuvent se montrer unanimes dans des moments difficiles. »

L’échevine insiste également sur l’importance de mettre tout en œuvre pour que ce sujet ne fasse plus autant de dégâts.

« Nous devons, à long terme, pouvoir nous saisir des outils qui sont les nôtres sur la durée, car certains parents ne se posent pas de questions aujourd’hui, mais peuvent s’en poser demain lorsque leurs enfants grandiront. »

 

 

Des poubelles plus chères = des abandons plus fréquents de déchets ?

Il y a près d’un an, la majorité PS-Ecolo-C+ avec le MR et les indépendants votaient une proposition de l'intercommunale TIBI qui visait une augmentation des sacs poubelles de 50%. Le PTB avait dénoncé cette augmentation, en la qualifiant « d’intolérable ». Lors du conseil communal,  Roberto D'Amico, conseiller PTB, est revenu sur le sujet.

« D’après les chiffres fournis par le Bourgmestre, depuis janvier il y avait déjà plus de 1200 plaintes dont 1150 concernaient les abandons de déchets. En 2022, il y a eu 643 dossiers. Une augmentation de 100%, et l'année n'est pas finie. Nous avions justement pointé ce risque en fin d'année dernière, lorsque vous nous avez imposé l'augmentation de 50% du prix du sac poubelle. »

Mahmut Dogru (PS), l’échevin de la Propreté a précisé qu’il n’était pas possible de faire marche arrière :

« Nous n’avons pas imposé de gaieté de cœur cette augmentation. L’intercommunale ne génère pas de bénéfices malgré ses 700 agents, et plus de 200 véhicules. Je ne veux pas diminuer le service, supprimer des postes de travail ou des camions. Alors, on procède aux indexations. Revenir en arrière signifierait diminuer les moyens de l’intercommunale qui fait un travail remarquable. »

Le nombre de PV,  et donc de constats, a bel et bien grimpé. D’autres, conseillés, se sont exprimés sur la fatalité avec laquelle on fait face à ces incivilités à Charleroi.

 

 

Un nouveau pas pour l’aide sociale 

Nicolas Tzanetatos, conseiller et chef de groupe MR, a questionné Philippe Van Cauwenberghe, le président du CPAS, sur l’aide sociale au cœur de la ville.

« Au vu de la situation dans nos rues, ne jugez-vous pas qu’il est crucial d’analyser et de revoir notre dispositif d’urgence social afin de le rendre davantage efficace dans le but de sortir un maximum de personnes de la rue, de la toxicomanie et de la prostitution ? »

Cette question a permis au président du CPAS de présenter les nouveautés en la matière. En début de mandature, le centre a réorganisé le dispositif d’urgence social, et entre en ce moment dans la dernière phase.

« Depuis le 1er octobre, il n’existe plus de rupture entre le dispositif de nuit et le dispositif de jour, entre l’urgence sociale et l’accompagnement à plus long terme. Le service a donc décidé d’améliorer le continuum des diverses missions du CPAS et de rendre les agents plus polyvalents. »

Les agents sont maintenant réunis au sein du Spinois, à côté du nouvel abri de nuit, ce qui permet aux équipes de nuit et aux équipes de jour de se croiser et de débriefer. »

L’aide sociale est donc renforcée.

 

 

Plus de 1000 arbres par an plantés à Charleroi ?

Suite à une question de Zaïna Ihirrou, conseillère et cheffe de groupe Écolo, Paul Magnette a fait le point sur la végétalisation de Charleroi. Il confirme que l’objectif des 1000 arbres à planter par an est plus qu’atteint, il est même dépassé.

« Nous voulons renforcer la présence de l’arbre dans notre territoire. C’est une priorité de planter des arbres afin de faire baisser la température et de renforcer la biodiversité ! »

En quelques chiffres:

  • Plus de 400 arbres ont été plantés dans le cadre du District Créatif, dans le haut de la ville
  • 49 arbres sur la place Matteoti à Jumet
  • 329 arbres, en plus des 72 arbustes, sur la place Destrée à Gilly
  • 42 arbres sur la place Crawhez à Dampremy

Les espèces d’arbres ont été également pensées en fonction des espaces et de leur utilité.

« On ne se contente pas des places. Il y a aussi les rénovations des parkings, les petits squares, les bords de voirie, les cours d’école … Partout où on peut, on place des arbres. »

 

A.P.


NEWSLETTER

Abonnez-vous à notre newsletter en entrant vos données ci-dessous
Création de sites Internet EasyConcept™ Logo Easyconcept