Les bourgmestres de la Botte du Hainaut se sont prononcés au sujet de leur futur gestionnaire du réseau de distribution d’électricité. Et, contre toute attente, ils ont fait le choix de continuer de travailler avec l’AIESH, l’Association Intercommunale d’Electricité du sud Hainaut, qui est le distributeur historique de la région. Une décision qui peut surprendre, car le gestionnaire Ores avait fait des propositions financières plutôt alléchantes.
L’AIESH ou Ores ? La botte du Hainaut a enfin tranché ! Les bourgmestres de Beaumont, Sivry-Rance, Froidchapelle, Chimay, Momignies et Couvin se sont à nouveau réunis et ont finalement décidé de privilégier la petite AIESH, afin qu’elle reste leur gestionnaire de réseau de distribution. Ils tournent donc le dos au géant Ores.
« Le choix était difficile puisque nous avions deux offres de qualité assez différentes. D’un côté, nous avons une structure extrêmement conséquente, qui présente des avantages en termes de poids financier, notamment de lissage de frais de coûts fixes. Et de l’autre côté, nous avons un outil qui a aujourd’hui presque 100 ans, qui est bien enraciné chez nous. Et donc nous avons eu une réunion fructueuse, de laquelle est sortie une fumée blanche : le choix de continuer l’aventure avec l’intercommunale AIESH », explique Bruno Lambert (cdH), bourgmestre de Beaumont.
Privilégier la proximité
Cette décision était importante, puisqu’elles engagent les communes pour 20 ans, et qu’elle impacte directement les consommateurs, mais aussi les collaborateurs qui travaillent dans le secteur. Et les bourgmestres ont donc choisi la proximité du service local plutôt que les avantages financiers d’Ores.
« Une proximité qui est très importante en termes de réactivité, et un outil dont nous sommes propriétaires à 100 % : ce sont ces éléments qui nous ont aidés à trancher en faveur de l’AIESH. La volonté d’avoir un outil avec un ancrage local, avoir une mainmise totale sur l’outil, et assurer l’emploi local », ajoute le bourgmestre de Beaumont.
Rien ne change pour les riverains
L’AIESH pourrait quand même faire l’objet de changements afin que les 20 prochaines années se passent au mieux, mais aucune modification pour les riverains.
« C’est poursuivre la même aventure, en devant s’améliorer. Pour les citoyens, il n’y aura pas de changement. C’est plutôt dans une approche de gestion journalière et financière, et nous comptons demander à notre conseil d’administration d’être très vigilant pour qu’en termes de dividendes que nous redistribuons, de par les politiques locales que nous menons, nous ayons notre dû », conclut-il.
Mais si les communes ont choisi à l’unanimité l’AIESH, elles n’ont pas pour autant le dernier mot. Il reviendra maintenant à la commission wallonne pour l’énergie, au régulateur du marché, et au gouvernement wallon de prendre une décision finale d’ici peu.
Apolline Putman