Les festivités de la Ville-Haute continuent, mais cette fois-ci, pas question d'inaugurer un quelconque bâtiment, il est question d'hommage et de commémoration. Un hommage rendu à deux figures marquantes du paysage carolo et wallon : Jacques Bertrand et Jules Destrée.
Le premier était chansonniste, le second était un homme politique, d'arts et de lettres. Malgré des qualifications différentes, les deux hommes ont longtemps défendus et combattus en faveur des Wallons. Des "batailles" culturelles dont il faut se souvenir avec fierté, selon le bourgmestre carolo, Paul Magnette (PS).
"C'est primordial de pouvoir se relier à ces moments de notre histoire, mais aussi de savoir que les Wallons ont parfois été maltraités dans l'histoire de la Belgique. Nous avons donc dû nous défendre, on s'est bien défendus et aujourd'hui, nous avons des institutions wallonnes et notre propre autonomie pour porter nos différents projets dans une Belgique fédérale, à laquelle nous sommes très attachés".
Si les oeuvres musicales laissées par Jacques Bertrand gardent une trace indélébile dans le paysage carolo, les combats menés par Jules Destrée le sont tout autant. Fondateur, entre autre, des bibliothèques publiques, la figure carolo revêt une importance capitale sur le volet estudiantin. Pour l'échevine des fêtes, l'arrivée du campus universitaire est un autre bel hommage rendu à Monsieur Destrée.
"Je pense qu'avec ce qu'il se passe, aujourd'hui, à Charleroi, ça serait une des choses envers laquelle il [Jules Destrée] serait le plus fier. C'était un grand défenseur de l'égalité des chances et le fait que la ville se dote d'une université est un élément très important", Babette Jandrain (PS).
Sensibiliser les écoles communales
En plus de la fanfare et de quelques riverains, les élèves de 6e primaire de l'école Cobaux étaient présents pour l'occasion. Réalisée dans le cadre d'un parcours historique sur les lieux culturels majeurs de Charleroi, la présence des enfants est également une façon de sensibiliser les jeunes aux figures historiques du Pays Noir tout en sensibilisant les autres écoles de la région.
"Nous avons l'habitude en début de 5e année de réaliser un parcours historique et culturel sur la ville de Charleroi. Evidemment, avec de tels personnages qui ont défendus les valeurs culturelles, sociales voire pour les droits des travailleurs. C'était important pour nous d'être présents. C'est dans la continuité de ce qui a été mis en place sur les deux dernières années dans les classes", Philippe Jugnon, enseignant 5e et 6e primaire, école Cobaux.
A. Degryse