Cette année, la campagne Ruban Blanc pour la lutte contre les violences conjugales se déroule du 23 au 27 novembre. Qu’elles soient physiques, verbales, psychologiques, économiques ou sexuelles, les violences faites aux femmes restent une cause de mortalité majeure.
La période de confinement liée à la crise de la covid-19 a engendré des situations critiques chez les victimes de violences conjugales et a fortement compliqué leur prise en charge. Au vu de la situation sanitaire actuelle et des mesures mises en place, les associations sont conscientes qu’elles doivent être créatives et adapter leur visibilité.
C’est le cas notamment de l’asbl ORS Espace-Libre à Charleroi, qui propose une aide sociale et psychologique gratuite aux victimes, auteurs et proches d’infractions pénales sur l’ensemble du territoire de l’arrondissement judiciaire de Charleroi.
Différentes actions de sensibilisation seront donc organisées durant cette période. Delphine Vanopdenbosch, assistante sociale à l’asbl ORS Espace-Libre explique ce qui sera mis en place et l’importance de cette mobilisation dans cette vidéo.
Les chiffres montrent l’importance de la sensibilisation
Les violences faites aux femmes vont du harcèlement de rue, dont sont victimes 98 % des femmes selon une enquête de Vie féminine de 2018, à leur forme la plus extrême, le féminicide, dont au moins 23 femmes ont été victimes en 2019. Selon les statistiques de criminalité diffusées par la police, le nombre de viols déclarés a augmenté entre 2014 et 2018, passant de 3188 à 3416. Cependant, on estime que seuls 10 % des victimes portent plainte, et donc le nombre total de viols est en réalité bien plus important. Un sondage réalisé en 2014 par Amnesty International a montré que près d’un quart des femmes interrogées ont été victimes de viol conjugal, et 13 % de viol en dehors du couple. En 2018, une étude de Vie féminine a montré que 98 % des femmes sont victimes de harcèlement dans les lieux publics.