A Charleroi, le Plan Grand Froid a pris fin le 31 mars. Et comme tous les ans, le Relais Social et le CPAS de Charleroi ont tiré le bilan. Cette année a été un peu particulière. En raison du Covid, il a fallu ouvrir plus d’abris de nuit pour respecter les distances sanitaires et les accueils de jour et de soirée ont aussi du être adaptés. Mais on a pu accueillir et aider autant de sans-abri que les autres années.
Il a fallu s’adapter à la Covid
Comme tous les ans, le Relais Social et le CPAS de Charleroi tirent le bilan du plan Grand Froid. Mais cette année, c’était particulier. Il n’y a pas eu de coupure hivernale depuis le début de l’année.
« Il y a un an, c’était le lockdown avec une réorganisation des services, explique Philippe Van Cauwenberghe, le Président du CPAS de Charleroi, Les services sont restés sur le pied de guerre jusqu’en juillet, puis ça a été la canicule, puis la période hivernale. Donc finalement, les services n’ont pas arrêté de travailler. Ils ont aussi du se délocaliser. Dans une salle de sport pour l’abri de nuit, et à Marchienne pour l’accueil de jour. Pendant cette crise et cet hiver, se réadapter a été notre quotidien. »
La Covid, un coût supplémentaire pour le Plan Grand Froid
Il a fallu se diversifier. Cinq sites ont accueilli les SDF cet hiver. Mais les frais ont augmenté. Il a entre autres fallu désinfecter les draps, mais aussi multiplier les espaces et le personnel pour respecter les mesures sanitaires. Et le remplacement des membres du personnel mis en quarantaine a aussi généré un coût supplémentaire. Mais le personnel a réussi à s’adapter à ces circonstances exceptionnelles.
Personne n’a été laissé sur le carreau
Dans les abris de nuit, on pu accueillir autant de personnes que l’an dernier malgré la crise Covid grâce à l’augmentation du nombre de lieux d’hébergement. Et si les accueils de jour et de soirée ont dû s’adapter et accueillir un peu moins de monde, ils ont fait le plein en respectant les mesures anti-covid.
Une capacité de se réinventer
Cet hiver, les travailleurs du Relais Social, des institutions et du CPAS ont rivalisé de travail, d’imagination et de motivation pour répondre à toutes les situations. Un nouveau public a été touché cet hiver, et plus de femmes ont été accueillies dans les abris de nuit. Une solidarité entre les services a permis de continuer à aider les sans-abri en toutes circonstances cet hiver, malgré des membres du personnel malades ou en quarantaine. Personne n’a été laissé sur le carreau. Des subsides exceptionnels ont aidé à passer ce cap difficile. Mais le Relais Social et le CPAS plaident pour qu’on remplace les subsides ponctuels hivernaux par des aides structurelles qui permettraient de mettre au point des stratégies annuelles pour aider mieux encore ceux qui sont dans le besoin.