Depuis l’année dernière, le service de radiothérapie du CHU de Charleroi s’équipe de nouvelles techniques de pointe, uniques dans la région. Elles ont pour but la précision des traitements et le confort des patients. Certaines nouveautés verront d’ailleurs le jour en 2022. Découverte à l’hôpital Vésale.
Le CHU de Charleroi commence cette nouvelle année comme il a terminé la dernière : avec de nombreuses nouveautés, notamment en terme de technicité au niveau du service de radiothérapie.
« La première chose que l’on fait depuis maintenant 6 mois, c’est l’irradiation des nerfs trijumeaux. C’est une pathologique bénigne, ce n’est pas un cancer. Mais grâce à cette technique, on évite la chirurgie, et ses douleurs intenses disparaissent après le traitement. C’est une seule séance de rayon, une grosse dose en une seule fois pour endormir ce nerf et éviter que les patients aient des douleurs importantes », explique le Dr Nicolas Meert, chef du service de Radiothérapie au CHU de Charleroi.
Traiter un cancer de la prostate plus rapidement
L’autre technique implémentée dans le service depuis fin 2021, c’est la stéréotaxie prostatique. Le principe : traiter le cancer de la prostate avec une dose plus intense de rayon sur une surface plus précise.
« L’avantage pour le patient, c’est qu’il doit passer seulement 5 fois par le service. Un traitement classique, c’est 25 à 35 séances, et c’est tous les jours de la semaine pendant près de 7 semaines. Ici, on traite en 5 séances seulement », explique le Dr Bart De Naeyer, radiothérapeute.
Moins de séances, plus de confort pour le patient. Et c’est une technique unique dans la région. Mais ce traitement ne s’applique pas à tous les patients souffrant d’un cancer de la prostate.
« Il doit s’agir d’un cancer à risque intermédiaire ou à haut risque, sans métastases ou atteinte ganglionnaire », précise le Dr Bart De Naeyer, radiothérapeute.
Pour savoir si vos êtes éligibles, prenez rendez-vous avec l’un des urologues du service au 071 92 25 11.
Traitement des dermites
En 2022, une autre nouveauté va voir le jour dans le service : c’est le traitement des dermites par luminothérapie. Encore un pas vers plus de confort pour les patients.
« C’est pour aider les patients à éviter ce que l’on appelait avant des « brûlures » liées à la radiothérapie. On parle de dermite en terme médical. Et ça permet d’avoir des grades très faibles, voire inexistants », détaille le Dr Nicolas Meert.
Et d’autres nouveautés feront également leur apparition cette année, comme une nouvelle machine de radiothérapie qui adaptera les champs de traitement en fonction de la diminution de la tumeur.
« Parce qu’à l’heure actuelle, quand on traite un patient par radiothérapie, on fait un champ au jour de départ, mais ce champ ne change pas. Or, le but du traitement c’est que ses tumeurs disparaissent et donc elles diminuent au fur et à mesure », ajoute le Dr Nicolas Meert.
Cette nouvelle machine permettra donc d’irradier moins de zones qui ne doivent pas être irradiées.
Avec toutes ces nouveautés, 2022 s’annonce donc remplie de progrès.
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Apolline Putman