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Conseil communal de Charleroi : point sur l’avis défavorable des pompiers pour plusieurs écoles

Conseil communal de Charleroi : point sur l’avis défavorable des pompiers pour plusieurs écoles

Des informations circulaient concernant une future inaccessibilité de certaines écoles de la région suite à un avis défavorable des pompiers. Le sujet était à l’ordre du jour du dernier conseil communal, on fait le point !

Nous vous parlions il y a quelques semaines d’un mail qui avait créé des craintes et des questionnements dans le milieu scolaire et au sein de certaines associations. Plusieurs directions étaient informées que leur école (ou salle) ne serait plus accessible suite à un avis défavorable des pompiers.

« Aujourd’hui, on apprend que plusieurs associations carolos ont reçu un mail de la ville leur annonçant que la ZOHE ( Zone de Secours Hainaut-Est) effectuait une série de rapports sur des bâtiments communaux. Si ceux-ci s’avéraient défavorables, il serait désormais impossible pour une association d’occuper les lieux », rappelle Nicolas Tzanetatos, conseiller et chef de groupe MR.

Ces avis concernaient :

  • l’école Bosquetville Charleroi
  • l’école Alouette Charleroi
  • l’école du Nord Charleroi
  • l’école Jules Destrée Gilly
  • l’école Germinal Gilly (sauf la serre)
  • l’école Belle-Vue Marcinelle
  • l’école de la Duchère Montignies
  • l’école du Bois Ransart

Xavier Desgain, échevin des Bâtiments, a éclairci la situation :

« Au départ, j’ai été très surpris, je n’étais pas au courant de l’envoi de ce mail. Il provenait du service évent et contenait de fausses informations non validées. Nos différents cabinets ont infirmé ce mail qui est nul et non avenu»

 

Différence de traitement ?

Le conseiller Nicolas Tzanetatos a également questionné l’échevin sur les différentes applications des règles en fonction de l’utilisation de ces écoles et salles :

« Certaines associations se voient néanmoins refuser l’accès à certaines salles dans ces écoles, suite à un avis défavorable des pompiers. Si ces écoles ne sont pas assez sécurisées pour accueillir les activités des différentes associations, en quoi le sont-elles pour les élèves et les professeurs qui fréquentent ces écoles ? Pensez-vous normal de laisser des enfants fréquenter des bâtiments insalubres alors que vous en interdisez l'accès aux associations ? »

« On n’applique pas les mêmes règles pour des activités habituelles que pour des activités ponctuelles. Les cours continuent, mais pour les événements une équipe travaille sur l’analyse des risques. Tout dépend des risques, du nombre de personnes, … Entre des élèves qui vont tous les jours à l’école qu’ils connaissent bien, et un match qui accueillent des spectateurs, etc., c’est différent », explique Xavier Desgain.

 

Une réponse qui a rapidement suscité le débat :

« Je suis halluciné d’entendre que des enfants ne se voient pas interdire l’accès à leur école, car ils la connaissent. On interdit des événements, mais on autorise nos gosses à s’y rendre chaque jour ? Si l’administration n’avait pas fait cette erreur, on n’aurait jamais su que nos enfants étaient en danger », s’indigne Mr Tzanetatos.

En parallèle, les services de la Ville poursuivent l’analyse des dossiers afin d’identifier les travaux le plus urgents pour avancer au plus vite.

« Une task force nous permettra d’ici quelques mois d’identifier et de réaliser un plan à long terme », assure l’échevin.

 

 

Autre débat : l’extinction de l’éclairage public

Nous vous l’annoncions il y a quelques semaines, depuis début février l'entreprise Ores a éteint l'éclairage public de minuit à 5 heures du matin sur une partie des voiries communales de la ville de Charleroi. Une extinction partielle et appliquée avec souplesse, comme l’avait annoncé l'échevin carolo Xavier Desgain (Ecolo), mais qui a provoqué le débat lors du conseil communal de la Ville du 16 février.

« Les citoyens nous font part de nombreuses difficultés, je cite : je prends mes pieds dans les pavés, je dois faire attention aux marches et à différents obstacles, je me rends très tôt au boulot et je circule donc dans le noir, … C’est invivable », explique Jean-Noël Gillard, conseiller et chef de groupe Défi.

« Alors que certaines villes font marche arrière par rapport à cette extinction des feux pour cause d’augmentation d’actes criminels, c’est incompréhensible de voir que Charleroi prend cette décision si tard », ajoute Gian Luigi Tuttolomondo, conseiller MR.

« De nombreuses personnes travaillent tôt, et sont obligées d’utiliser une lampe de poche ! À mes yeux, il est grand temps de faire marche arrière », demande Nicolas Kramvoussanos, conseiller indépendant.

 

Possibilité de rallumer ?

L’échevin carolo en charge de l’Énergie et de la Transition écologique, Xavier Desgain a assuré qu’une marche arrière était tout à fait envisageable en fonction de la situation. L’échevin a répondu aux conseillers :

« Ce n’est pas qu’une question d’argent, c’est une question d’économie d’énergie. Pour le moment, on ne voit pas d’augmentation d’actes criminels, mais en si peu de temps c’est évidemment difficile de juger. Je précise que certains accès sont éclairés : cœurs de villes, alentour des aéroports, voiries en travaux importants … Certaines voiries seront d’ailleurs rallumées pour ces raisons évoquées. S’il y a des soucis à certains endroits, que les chiffres d’incidents augmentent, on pourrait rallumer»

Une réponse qui n’a pas satisfait les conseillers, notamment Nicolas Kramvoussanos, conseiller indépendant :

« Attendre que les chiffres augmentent ? Nous sommes déjà au top ! Il faut rallumer l’éclairage. S’il y a des accidents, vous devrez assumer. Au nom des citoyens : rallumez »

« Nous n’avons pas envie d’attendre l’augmentation des chiffres d’accidents ou de l’insécurité pour réagir », ajoute Germain Mugemangango, conseiller PTB.

Le sujet n’a donc pas fini de faire parler de lui.

Apolline Putman


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