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Dans les coulisses de l'aéroport de Charleroi pendant le confinement

A notre arrivée sur le parking Express de l'aéroport carolo, nous avons l'embarras du choix pour se parquer. La première réflexion que nous nous faisons, c'est le bruit, il n'y en a pas ! Pas de ballet de départs ni de retours accompagnés du son des valises qui roulent sur le bitume. Arrivés au poste de contrôle de sécurité, on ne déroge pas à la règle, nous devons nous y soumettre.

Au pied du tarmac, tous les avions sont cloués au sol les uns à côté des autres, avec un certain écart, comme si la distanciation sociale leur était également imposées. Aux abords des ces avions démunis de leurs passagers, il y a malgré tout de l'activité. Les agents d'entretien profitent de cette météo agréable et ensoleillée pour parfaire le traçage des voies de circulation sur la piste. Une maintenance qui aurait demandé toute une logistique si l'activité battait son plein.

"Aujourd'hui, il n'y a que de vols de maintenance Ryanair mais mis à part ça, c'est assez vide, explique Philippe Verdonck, le CEO de BSCA. Le but, c'est que le site soit prêt. Dès que nous aurons le feu vert pour démarrer, nous serons opérationnels en l'espace de 72 heures."

Opérationnel en 72 heures ! 

Un peu plus loin, face aux avions, nous apercevons les services de secours qui fonctionnent, eux aussi, au ralenti. "Nous allons devoir préparer cette reprise. Nous ne savons pas encore si nous allons devoir obliger les passagers à porter un masque. Est-ce que notre personnel va-t-il lui aussi devoir en porter un ? Ce sera en fonction de ce que dira le SPF santé publique", explique le directeur adjoint safety de l'aéroport de Charleroi.

Si certains aéroports et compagnies aériennes se demandent de quoi demain sera fait quant à leur avenir, Charleroi Airport, lui, se porte bien pour le moment. Les plus optimistes espèrent une reprise partielle des activités durant le mois prochain. Du côté du ministre wallon de l'aviation, Jean-Luc Crucke, qui était en visite à Gosselies ce vendredi, il ne s'avance pas trop à ce sujet et préfère parler du mois de juin avec une reprise timide. 

Quid des taxes sur le billet et le kérosène ? 

Pour l'instant, elles sont mises de côté car il y a des priorités mais ce n'est pas pour autant qu'on les a oubliées, on les juste mises de côté. "Cette tarification de kérosène est une mesure d'égalité entre les carburants et ne peut se faire que sur l'ensemble du territoire européen, confie jean-Luc Crucke, le ministre libéral wallon de l'aviation. Je le dis aux aéroports aussi, Ce n'est pas parce que ça redémarrera demain, qu'il ne faut pas penser à l'autre crise qui nous pend au-dessus de la tête, celle du climat. A un moment donné, l'économie et le climat doivent pouvoir se rapprocher intelligemment."

A l'instar des passagers, notre voyage se termine par les portes de sortie qu'ils empruntent habituellement. Sauf qu'il n'y a personne pour nous accueillir, aucune valise n'attend son propriétaire, l'atmosphère est morose, comme apocalyptique. L'aéroport de Charleroi est figé et n'attend qu'une chose: voir de nouveau le ballet des décollages et des atterrissages, synonyme que la crise sanitaire sera derrière nous.


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