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Des centaines d’agressions sur le personnel du TEC : « Juste du respect, ça nous suffit »

En 2023, le TEC a déjà recensé près de 130 agressions sur les membres de son personnel, sans compter les insultes et propos haineux passés sous silence. Pour obtenir plus de respect envers ses collaborateurs, le TEC lance une grande campagne de sensibilisation.

Agressions, insultes, menaces, coups … Les membres du personnel du TEC, notamment les chauffeurs, font régulièrement face à des situations de violences.

« Il y a plusieurs types d'agressions. Il y a des agressions fortes, qui impactent le physique et le moral. En 2022, il y en avait 26 sur le territoire de Charleroi. Mais il y a également tout ce qu'on ne voit pas : des petites incivilités, des paroles …ça peut impacter psychologiquement nos collègues », explique Laurent Blanchart, le directeur du TEC de Charleroi

Chaque jour, les chauffeurs permettent à des centaines de personnes de se déplacer. La plupart des usagers sont respectueux, d’autres malheureusement assombrissent la journée des travailleurs.

« J’aime pourtant mon métier. »

Sur le terrain, les conducteurs et conductrices confirment qu’ils vivent au quotidien des situations compliquées. Souvent il ne s’agit que de manque de respect, parfois ça va malheureusement plus loin.

« Quand on demande un titre de transport, on se fait parfois insulter. Aussi, de nombreuses personnes ne disent même pas bonjour », témoigne Sebastian, un conducteur de bus au TEC.

« Je vis des insultes raciales. En parallèle, on rencontre des difficultés sur la route, des déviations, il y a également beaucoup de travaux sur Charleroi: les usagers sont devenus impatients, veulent tout à la minute et quand il y a du retard c’est sur nous que ça retombe », témoigne  à son tour Bijou, conductrice de bus au TEC.

Après 15 ans à exercer son métier, il arrive même à cette conductrice d’avoir peur. Mais au quotidien, elle rencontre aussi des personnes formidables. Cette campagne permettra donc peut-être de réduire une des seules ombres au tableau.

« J’aime mon métier, mais je constate que les gens ne le respectent pas. Ils n'ont pas le respect du chauffeur et ils ont l'impression qu'ils nous payent à travailler : ce n'est pas ça, on rend un service à la population », précise Bijou.

Augmentation des contrôles, formations, etc.

Pour faire face à ces situations dangereuses et pour les éviter, d’autres actions viennent se greffer à cette campagne. Dans les 5 prochaines années, le TEC continuera de travailler activement avec ses collaborateurs pour réduire au maximum le risque d'agressions sur l’ensemble du territoire wallon. Parmi les actions menées :

  • l’augmentation du contrôle des titres de transport ;
  • l’organisation et l’augmentation des opérations à grande échelle en collaboration avec les services de police, de contrôle et de sécurité ;
  • de nouvelles formations internes pour aider le personnel de terrain à identifier plus vite l’agressivité, à apprendre à réagir rapidement et de manière adaptée afin d’éviter l’escalade des conflits ;
  • l’analyse systématique de différents indicateurs (lieux et heures des agressions, par exemple) afin de mieux cibler les mesures préventives

« Avec nos collègues de la police et nos collègues contrôleurs, nous allons mettre en place des opérations coup de poing afin de mettre l'accent sur sur le respect envers nos conducteurs et nos conductrices », précise Laurent Blanchart.

Alors la prochaine fois que vous prendrez le bus, pensez à dire bonjour et à respecter ces travailleurs qui sont là pour vous rendre service et vous amener au travail, à vos loisirs ou dans votre famille.

A.P.


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