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Edito : Respecter le contrat social

Edito : Respecter le contrat social

S'il y a bien une chose qu'on ne peut pas reprocher à Sophie Wilmès, c'est de ne pas entendre. 

Oui, elle a bien entendu qu'il ne fallait plus tenir une conférence de presse à pas d'heure avec des slides imbuvables et s'attirer ainsi les foudres de toutes parts.

Celle de ce mercredi sensée expliquer les mesures de la phase B du déconfinement encadrant la reprise des activités dans les commerces est la preuve qu'elle a percuté : courte, claire, à une heure décente.

Et, oui, surtout, la Première a bien entendu le ras-le-bol de la population qui comprend de moins en moins pourquoi on relâche la bride pour le commerce et l'économie alors que les contacts familiaux restent interdits.

La décision du Conseil National de Sécurité de permettre, dès le 10 mai, à quatre personnes de rendre visite à une famille, montre que le CNS a intégré la dimension sociale et humaine de la pandémie.

Oh bien sûr,  les règles sont assez restrictives : 4 personnes maximum en visite par famille (toujours les mêmes et réciproquement), ce n'est pas encore le Pérou.

Mais au moins cela permettra-t-il à beaucoup de reprendre un semblant de vie sociale dont l'absence pour certains est une véritable tragédie humaine tant l'isolement est parfois terrible.

Reste évidemment la question du contrôle. Et là, Sophie Wilmès est très claire (et heureusement d'ailleurs) : non, il n'y aura pas de contrôles dans les maisons. Pas d'intrusion.

Mais cela implique donc une chose évidente : le respect du contrat que propose Sophie Wilmès à la population : en clair, nous avons été confinés 7 semaines, nous récoltons, un peu, aujourd'hui les fruits de nos efforts en retrouvant un début de liberté.

Si nous ne voulons pas que ces fruits pourrissent et ainsi retomber dans les affres du confinement de manière peut-être plus accrue, il nous faut impérativement rester dans les clous et appliquer les mesures limitatives des visites permises.

Réflexion qui vaut également pour la réouverture des commerces lundi prochain. Si nous nous ruons dans les magasins comme des boeufs lundi prochain, c'est le rebond pandémique assuré. Et tous nos efforts, courageux, qui tomberont à l'eau.

Il nous faut donc, dès le 10 mai, être adultes, civiques. Et ne pas commettre de bêtises sur la voie qui mène au déconfinement total.

Soyons intelligents, humains, respectueux et cohérents.

C'est une question de responsabilité individuelle et sociale qui conditionnera l'avenir proche et plus lointain de notre vivre ensemble.

 


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