Ce 3 décembre, il y a un an exactement que les nouveaux bourgmestres (ou pas) prêtaient serment pour une nouvelle législature.
Dans un contexte de défiance particulier à l'égard du politique, d'ailleurs. Les affaires liégeoises et bruxelloises étant passées par là, le mécontentement, pour ne pas dire l'écoeurement parfois à l'égard de nos dirigeants, n'a cessé de grandir depuis quelques années.
Au point que le monde politique, en dépit de ce que certains peuvent penser, prend désormais très au sérieux la problématique de la gouvernance. Particulièrement en Wallonie, Région du pays le plus à la pointe sur le plan décrétal en la matière.
Reste à voir si tout le monde continuera à ramer dans le même sens dans les années qui viennent ou si, au contraire, on retombera dans les même travers une fois la vague d'indignation passée.
A cet égard, l'année 2024, doublement électorale (législatives et régionales en mai, communales en octobre), donnera une excellente idée de ce que le monde politique aura réellement pris la mesure des attentes citoyennes en matière d'éthique et de gouvernance.
Ainsi, notamment dans la région de Charleroi Métropole, plusieurs personnages politiques élus députés (au niveau wallon ou fédéral) se représenteront en mai 2024 pour renouveler leur mandat. La plupart d'entre eux ont dû, pour obtenir ce siège, abandonner l'an passé leur fonction dans un exécutif communal. Or donc, lorsqu'ils se représenteront en mai 2024, toute la question est de savoir s'ils oseront, presque simultanément, se présenter aux élections communales quelques mois plus tard, certains même avec l'ambition de devenir bourgmestre. Et donc d'abandonner après 6 mois un poste parlementaire sollicité quelques mois plus tôt auprès de l'électeur.
Ceux qui agiront de la sorte donneront évidemment un très mauvais signal éthique.
Ce serait un coup de canif supplémentaire dans le contrat de confiance avec le citoyen qui est déjà plus que lardé. Au point, si on n'y prend garde, à se déchirer définitivement au profit des extrêmes.