GPH multiplie les outils pour le bien-être de ses élèves
Plus de 1300 élèves de l'Institut de la Providence-Humanités (GPH) ont eu le plaisir de découvrir Feel. Il s'agit d'une application de santé mentale pour les jeunes. Elle reprend les codes des réseaux sociaux, mais dans un but absolument bienveillant. L'entraide entre les utilisateurs est le terreau de ce projet. "Le but est de pouvoir partager ses émotions, ses victoires, ses soucis et de trouver une oreille attentive et des conseils", explique Guillaume Vilain qui a développé le projet. "L'idée est d'avoir des influenceurs positifs qui inspirent les jeunes qui connaissent des difficultés et qui les accompagnent. On ne parle pas d'un like dans le cadre de notre application mais d'un remerciement pour avoir été bienveillant avec les autres."
Après plusieurs tests sur 20.000 jeunes, l'application a pu voir le jour. Désormais, c'est dans le cadre scolaire qu'elle poursuivra son évolution. Quatre établissements ont accepté de passer un contrat avec les responsables, dont GPH. "Cela permet de lutter contre le harcèlement, le mal-être et ainsi réduire les envies de suicide notamment. Quand un utilisateur utilise le bouton SOS et qu'il rentre ses coordonnées, il est accompagné par une psychologue qui fait de la redirection. Elle permet d'aiguiller le jeune vers le bon service ou la bonne solution pour l'accompagner."
Une team Happiness !
Cela a déjà permis d'éviter quelques drames. Pour les responsables de GPH, c'est une main tendue de plus vers les élèves. "Depuis 2016, avec une collègue éducatrice, nous avons développé des projets avec les jeunes", explique Charlotte Caballero, professeur au sein de l'institut. "Au fil du temps, on a développé la cellule Happiness. Sur base du volontariat, les élèves et les professeurs qui le souhaitent peuvent intégrer la team. Elle dispose d'un local et assure des permanences pour aider les jeunes qui en ont besoin."
C'est une solution qui plaît aux élèves et qui permet de désamorcer certaines situations, avant qu'elles ne s'empirent. "C'est important d'avoir une personne avec qui échanger quand on se retrouve dans une situation délicate", insiste Marie, élève en 6e générale et membre de la cellule. "Cela fait du bien de sentir que l'on peut partager une situation qui nous angoisse et d'avoir une véritable écoute."
Ces jeunes ont reçu une formation professionnelle de 16 heures. Avec l'arrivée de l'application, ils auront un outil supplémentaire pour accompagner leurs camarades qui en ont besoin.
Feel n'est pour le moment accessible que via des contrats scolaires. Les responsables veulent faire grandir progressivement leur projet.
J.De.