Ce mercredi 9 novembre a été marqué par un mouvement de grève nationale qui a paralysé plusieurs secteurs en Belgique, comme celui des transports qui n’a pas échappé à la règle. Exemple à l’aéroport de Charleroi qui était fermé, du côté du TEC carolo, dont le réseau était à l’arrêt et à la SNCB, où un service minimum a tout de même été assuré.
BSCA était à l'arrêt
Des avions cloués au sol et des grévistes à l’entrée du site de BSCA réchauffés par TotalEnergies. Aujourd’hui à l’aéroport de Charleroi, tous les vols au départ et à l’arrivée étaient tout simplement annulés.
« La grève a été maximale au vu du ras-le-bol national. Les travailleurs ne veulent plus devoir survivre, mais bien vivre dignement ! Aujourd’hui à l’aéroport de Charleroi, les passagers ont été prévenus de la fermeture de BSCA afin qu’ils puissent prendre leurs dispositions, même si selon moi, la direction a communiqué trop tardivement en annonçant la nouvelle seulement hier, dans le courant de l’après-midi », indique Yves Lambot, secrétaire permanent CNE.
Certains passagers n'étaient pas au courant de la grève
Une situation, qu’ignorait ce couple venu de Namur afin de s’envoler vers la Turquie.
« Nous devions nous envoler pour Istanbul, mais à notre plus grande surprise, l’aéroport est fermé. Nous étions au courant qu’il y avait une grève nationale, mais pas que BSCA était impacté car nous n’avons reçu aucun mail, ni message pour nous l’annoncer », explique ce passager dépité.
Des étudiantes tenaient à se joindre au mouvement
Et pour ces étudiantes présentes sur place depuis tôt ce matin, il était primordial de se joindre au mouvement.
« Il ne faut pas croire, mais nous sommes aussi touchés par cette crise économique et énergétique. Dès lors, il était important à nos yeux de soutenir les travailleurs, puisque c’est notre avenir qui est en jeu. Un futur, qui est de plus en plus inquiétant », nous dit Manel, étudiante en 6ème année à l’Athénée Solvay de Charleroi.
Situation identique au TEC Charleroi, service minimun à la SNCB
Du côté du TEC Charleroi, il n’était non plus pas facile se déplacer en toute simplicité. Et pour cet ancien délégué syndical de Caterpilar, qui a fait le tour des piquets de grève de la région, le contexte actuel est plus qu’alarmant.
« Depuis ce matin, je me rends différents piquets sites, afin de montrer ma solidarité envers les travailleurs, malgré que je suis pensionné. Je suis déjà allé à la Sonaca, à l’aéroport et à la poste, pour me retrouver maintenant devant les grilles du dépôt Tes de Jumet », explique Hassan, ancien délégué syndical de Caterpilar.
Sur le rail, c’est un service minimum qui était assuré par la SNCB avec la circulation d’environ un train sur quatre. Bref, un jour noir pour la mobilité.